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Somalie Cargo d’armes  détourné : les pirates négocient, mais ne cèdent pas

Les pirates somaliens, qui détiennent depuis le 25 septembre un cargo ukrainien chargé d’armes, négociaient hier tout en maintenant leur exigence d’une rançon de 20 millions de dollars pour relâcher le bateau. « Nous négocions avec le propriétaire (du Faina) et les discussions prennent la direction d’une issue positive, mais rien n’a été finalisé », a déclaré à l’AFP le porte-parole des pirates, Sugule Ali. Dans un communiqué, le Conseil ukrainien de la sécurité nationale et la défense indique de son côté que « le propriétaire du bateau mène des négociations avec des intermédiaires des pirates (…) La tâche principale est de préserver la vie de l’équipage et de le faire revenir en Ukraine le plus vite possible ». Tout en niant tout contact avec les pirates, les insurgés islamistes somaliens, les « shebab », ont apporté hier pour la première fois un soutien public à l’attaque. « C’est un crime de prendre des navires de commerce, mais cela ne concerne pas le détournement de navires transportant des armes pour les ennemis d’Allah », a déclaré à l’AFP cheikh Mukhtar Robow, porte-parole des « shebab ». « Nous croyons que la cargaison d’armes appartient à l’Éthiopie », a-t-il aussi affirmé, ajoutant à l’attention des pirates : « S’ils n’obtiennent pas l’argent qu’ils demandent, nous les appelons soit à brûler le cargo et ses armes, soit à le couler. » Le Faina transporte 33 chars d’assaut T-72 de conception soviétique, mais aussi 150 lance-roquettes RPG-7, des batteries antiaériennes, des lance-roquettes multiples et environ 14 000 pièces de munitions. Il faisait route vers le port kényan de Mombasa lorsqu’il a été attaqué. Selon Nairobi et Kiev, le chargement constitue une livraison au Kenya d’armes venues d’Ukraine dans le cadre d’un contrat signé par les deux pays. Ils ont démenti les déclarations d’un porte-parole de la Ve flotte américaine selon lequel la cargaison était destinée à un client au Soudan. L’activité criminelle de piraterie est lucrative, soulignait hier l’institut londonien de réflexion Chatham House, selon lequel le montant des rançons versées aux pirates depuis début 2008 se situe dans une fourchette de 18 à 30 millions de dollars. L’institut pointe le danger d’un lien entre pirates et terrorisme international, qualifié de « scénario catastrophe ». Selon Chatham House, les rançons sont probablement dirigées vers les « shebab », même s’il n’y a aucune preuve de leur implication directe dans la piraterie. Les États-Unis ont inscrit les « shebab » en février sur leur liste des organisations terroristes en raison de leurs liens présumés avec el-Qaëda.
Les pirates somaliens, qui détiennent depuis le 25 septembre un cargo ukrainien chargé d’armes, négociaient hier tout en maintenant leur exigence d’une rançon de 20 millions de dollars pour relâcher le bateau. « Nous négocions avec le propriétaire (du Faina) et les discussions prennent la direction d’une issue positive, mais rien n’a été finalisé », a déclaré à...