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Nucléaire L’AIEA appelle Washington à négocier directement avec Téhéran

Les États-Unis auraient empêché Israël d’attaquer l’Iran cette année. Dans une interview au quotidien allemand, Süddeutsche Zeitung, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Mohammad el-Baradei, a appelé les États-Unis à négocier directement avec l’Iran sur le nucléaire. Dans ce dossier, « ce n’est pas l’Europe qui est aux commandes, mais les États-Unis. Plus rapidement il y aura des négociations directes, et meilleures seront les chances de parvenir à une solution », a déclaré M. Baradei. « Si les États-Unis s’assoient à une table avec la Corée du Nord, un régime qui n’est pas considéré comme démocratique et qui possède en sus des armes nucléaires, alors je ne comprends pas pourquoi ils ne pourraient pas négocier avec l’Iran », a-t-il ajouté. Selon lui, le recours à la force armée contre le régime iranien « aboutirait à ce que tout l’Iran, y compris l’opposition, fasse bloc derrière le gouvernement et son programme nucléaire. Et, encore pire : cela fournirait à l’Iran un prétexte pour accélérer la fabrication d’armes nucléaires ». Parallèlement, The Guardian affirmait hier que les autorités israéliennes ont sérieusement envisagé cette année de procéder à une opération militaire contre des sites nucléaires iraniens, mais ont été informées par le président américain George Bush qu’il ne les soutiendrait pas. Deux facteurs expliqueraient la position de Bush : l’un tient à la crainte de représailles iraniennes sur les forces américaines déployées en Irak et en Afghanistan ou sur le trafic maritime dans le Golfe ; l’autre découlerait de l’incertitude autour de l’efficacité d’une seule vague de bombardements israéliens et du risque de voir l’opération se prolonger pendant plusieurs jours et déclencher une guerre ouverte. Par ailleurs, à New York, les six grandes puissances (Allemagne, Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie) ont affiché hier leur unité face à l’Iran en proposant au Conseil de sécurité un projet de résolution commun à l’issue d’une réunion surprise. Les ministres des Affaires étrangères des Six entendaient rassurer le reste du monde sur la poursuite de l’option diplomatique – et non militaire – face à l’Iran. De son côté, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a souligné avoir participé à cette rencontre pour montrer l’importance que la Russie accorde à ce dossier.
Les États-Unis auraient empêché Israël d’attaquer l’Iran cette année.
Dans une interview au quotidien allemand, Süddeutsche Zeitung, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Mohammad el-Baradei, a appelé les États-Unis à négocier directement avec l’Iran sur le nucléaire. Dans ce dossier, « ce n’est pas l’Europe qui est...