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Actualités - CHRONOLOGIE

Associations Dar el-ajaza al-islamiya au service des têtes blanches Patricia KHODER

Accueillant 700 pensionnaires, entre personnes du troisième âge, handicapés et malades psychiatriques, l’hôpital Dar el-ajaza al-islamiya, créé il y a un peu plus de cinquante ans, compte beaucoup sur ses bienfaiteurs pour assurer ses activités. L’hôpital Dar al-ajaza al-islamiya », créé en 1954 et présidé à l’époque par le Premier ministre Hussein Oueini, est situé dans trois imposants bâtiments au cœur de Beyrouth. Il accueille des malades et des personnes du troisième âge venus de tous les coins du Liban. Au fil des ans, l’institution s’est agrandie et s’est modernisée, ajoutant de nouveaux services proposés à ses pensionnaires. Dans un entretien avec L’Orient-Le Jour, M. Azzam Houri, directeur de Dar el-ajaza, a indiqué que l’hôpital avait démarré avec 33 malades en 1954, et en 1987, le nombre de ses pensionnaires s’élevait à 870 personnes, alors qu’aujourd’hui, il accueille 700 malades. « Au fil des ans, nous avons décidé de miser sur la qualité des services proposés. C’est pour cette raison que le nombre de malades a été réduit, explique-t-il. Ainsi, nous sommes devenus un hôpital relié à des écoles et des instituts libanais. Dans ce cadre, nous sommes reconnus par le Comité arabe des hôpitaux. Grâce à un partenariat avec l’Université arabe de Beyrouth, neuf médecins ont été formés chez nous depuis 1997 », indique-t-il. De plus, ergothérapeutes, physiothérapeutes et d’autres spécialistes viennent pour des formations à l’hôpital de Dar el-ajaza al-islamiya. L’hôpital assure des services destinés aux personnes du troisième âge, aux malades psychiatriques et aux enfants souffrant de problèmes cérébraux. En mars 2008, Dar el-ajaza al-islamiya s’est doté d’un nouveau service qui n’existe nulle part ailleurs au Liban. Il s’agit d’un service destiné aux grands malades arrivés à des phases terminales. « Ce service est comparable à celui des soins intensifs, mais il accueille des personnes arrivées à une phase plus avancée de la maladie », explique M. Houri. Le service a été créé grâce à une coopération entre la fondation humanitaire al-Walid ben Talal, l’hôpital Dar el-ajaza, l’hôpital universitaire Rafic Hariri et le ministère de la Santé. Bénéficiant d’une superficie de 150 mètres carrés, le service, d’une capacité de huit lits, accueille les malades pris financièrement en charge par le ministère de la Santé. Sur un autre plan, M. Houri énumère également les pertes essuyées par l’hôpital de Dar el-ajaza durant la guerre. Ainsi, l’institution avait été touchée par les bombardements durant les événements de 1975-1976, lors de l’invasion israélienne de 1982, durant la guerre des camps en 1985 et lors de la « guerre de libération » en 1989. En tout, 22 personnes sont tombées dans les prémices de Dar el-ajaza. Et à quatre reprises, des ailes de l’hôpital ont été reconstruites à la suite des bombardements. Loisirs hors de l’hôpital Concernant le personnel de l’institution, M. Houri indique que l’hôpital emploie 25 médecins. « Pour 700 malades, nous comptons 360 employés, soit environ un employé pour chaque deux malades. De plus, la moitié de ces 360 employés sont des paramédicaux », souligne-t-il. Dar el-ajaza est également pourvu d’une salle de conférences, d’une bibliothèque, d’un laboratoire, d’un centre de diagnostic, d’une pharmacie. Des patients externes peuvent se rendre à l’hôpital pour des consultations ou des séances de physiothérapie. L’hôpital est pourvu d’une buanderie, d’un atelier de confection où sont cousus draps, taies d’oreiller et couettes, ainsi que les vêtements des malades et du personnel. L’institution dispose également d’une cuisine assurant chaque jour 3 000 repas aux employés et aux pensionnaires de l’hôpital. Cela sans compter deux en-cas par jour pour chaque malade ainsi que les « souhour » destinés à 115 malades qui observent le jeûne de ramadan. M. Houri évoque les activités sociales organisées par Dar el-ajaza. Une fois par semaine, une sortie est organisée. Les têtes blanches se rendent dans les régions du Liban. L’hôpital dispose de trois bus, et chaque semaine, une centaine de têtes blanches sont sélectionnées pour la sortie. Tous les samedis, dans un étage précis de l’institution, des anniversaires sont organisés aux pensionnaires. Des fêtes sont également célébrées, notamment la fête des Mères, des Pères et celle des Grands-parents. Durant le ramadan, des iftars sont organisés. « Ces iftars, financés par des bienfaiteurs, sont donnés soit à l’hôpital, soit dans un restaurant. Ils regroupent généralement une centaine de malades. Durant le ramadan, une vingtaine d’iftars sont ainsi organisés », explique M. Houri. Il souligne que le budget de Dar el-ajaza al-isalamiya s’élève à 10 milliards de livres par an, soit sept millions de dollars. En moyenne 40 % de cette somme est couverte par le ministère de la Santé, le reste est assuré par les bienfaiteurs. Pour fonctionner donc, l’hôpital a besoin de vos dons. Pour de plus amples informations, contacter Dar el-ajaza au 01-856658.
Accueillant 700 pensionnaires, entre personnes du troisième âge, handicapés et malades psychiatriques, l’hôpital Dar el-ajaza al-islamiya, créé il y a un peu plus de cinquante ans, compte beaucoup sur ses bienfaiteurs pour assurer ses activités.
L’hôpital Dar al-ajaza al-islamiya », créé en 1954 et présidé à l’époque par le Premier ministre Hussein Oueini, est...