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Cycle Le cinéma mexicain de Luis Bunuel

À l’institut Cervantès. Né à Calanda (dans l’Aragon), une petite ville réputée pour son fanatisme religieux, Luis Bunuel subit les durs préceptes d’une éducation religieuse étriquée. À 14 ans, il craque et part dans un institut laïc, où il découvre Marx. Il y restera deux ans. À 17 ans, le jeune Bunuel est à Madrid pour commencer des études supérieures. C’est là qu’il rencontre Dali et Garcia Llorca, apportant son soutien aux mouvements dadaïstes. Après la mort de son père en 1923, il termine un diplôme en philosophie et, en 1925, part pour Paris où il écrit une adaptation de Hamlet, débute dans la mise en scène au théâtre et lorgne surtout le 7e art. La révélation pour lui porte le nom de Les trois lumières de Fritz Lang. Luis Bunuel décide alors de faire du cinéma. Afin d’intégrer ce milieu relativement fermé, il s’inscrit à l’école de comédien de Jean Epstein. Durant ces années, il apprend la technique auprès des chefs opérateurs. Sa mère lui prête de l’argent pour qu’il tourne son premier film avec Dali, Un chien andalou, qui sera projeté en privé pour Man Ray et Aragon. Ceux-là décident de commander une projection pour le groupe des surréalistes. Devant un public composé notamment de Picasso, Le Corbusier, André Breton, Max Ernst, Eluard, Magritte et Cocteau, le film s’avère un gros succès. Le scandale arrive avec L’âge d’or en 1930 et le film est interdit. Cette interdiction ne sera levée qu’en 1981. Bunuel va passer quelques mois à Hollywood, il y rencontre Chaplin et Eisenstein, y provoque un scandale en gâchant une fête de Noël (il casse tout) et revient à Madrid, où il réalise Terre sans pain.  De nouveau à New York, au Musée d’art moderne, il y travaille pour démontrer l’efficacité et le danger des films de propagande nazis. C’est là que Dali fait paraître son autobiographie, dans laquelle il ne ménage pas Bunuel et où il met l’accent sur son anticléricalisme et son marxisme forcené, deux aspects de Bunuel un peu incompatibles avec un séjour aux États-Unis. Les pressions se font de plus en plus difficiles à supporter, finalement Bunuel est contraint de s’exiler au Mexique. C’est une longue et prolifique carrière qui démarre, récompensée à Cannes et dans d’autres festivals. Parmi ses nombreux films, le remarquable Los Olvidados (Les oubliés) El (Lui) et La vie criminelle d’Archibald Cruz. En 1961, Bunuel se voit proposer le tournage en Europe de Virdiana, qui obtiendra une Palme d’or mais surtout provoquera de gros remous politiques, diplomatiques et religieux. Le film ne sortira en France qu’en 1962, après avoir connu un gros succès en Belgique, aux États-Unis ou en Angleterre. Ce sont ces quatre œuvres qui seront projetées dans le cadre du cycle « Le cinéma mexicain de Luis Bunuel ». Le cinéaste, qui a fini par vivre à Mexico en tournant régulièrement en France, a donné par la suite des chefs-d’œuvre comme Belle de jour, Tristana et Le charme discret de la bourgeoisie, qui reçoit l’Oscar du meilleur film étranger. Il choisit d’arrêter sa carrière de réalisateur en 1976 avec Cet obscur objet du désir. Il décède le 29 juillet 1983 à Mexico et laisse « une filmographie dont  l’anarchie (qui ne saurait masquer l’unité) lui ressemble beaucoup ». C’est à ce cinéaste atypique, frondeur mais bien dans son temps que l’institut Cervantès et l’ambassade d’Espagne au Liban, en collaboration avec l’ambassade du Mexique, rendent hommage du 23 au 26 septembre à l’institut Cervantès. Programme Mardi 23 septembre, 19 heures : Los Olvidados. Mercredi 24 septembre, 19 heures : El. Jeudi 25 septembre, 19 heures : La vie criminelle d’Archibald de la Cruz. Vendredi 26 septembre, 19 heures : Viridiana.
À l’institut Cervantès.
Né à Calanda (dans l’Aragon), une petite ville réputée pour son fanatisme religieux, Luis Bunuel subit les durs préceptes d’une éducation religieuse étriquée. À 14 ans, il craque et part dans un institut laïc, où il découvre Marx. Il y restera deux ans.
À 17 ans, le jeune Bunuel est à Madrid pour commencer des études supérieures....