Pays-Bas : après la star Van Basten, le discret Van Marwijk

L’équipe des Pays-Bas qui entame ce soir en Macédoine sa campagne qualificative pour le Mondial 2010 est désormais dirigée par Bert Van Marwijk, dont le style discret tranche avec la charisme de son prédécesseur, la star Marco Van Basten. S’il n’a pas l’aura de ce dernier, le nouveau sélectionneur mise sur son expérience pour faire briller les « Oranje » sur la route devant mener en Afrique du Sud. À 56 ans, cet ancien ailier gauche ne possède pas les références de San Marco, comme joueur du moins. Élément modeste, il n’a été sélectionné qu’à une reprise en équipe nationale alors que Van Basten est considéré comme l’un des meilleurs attaquants de l’histoire. Mais Van Marwijk peut compter sur un vécu d’entraîneur bien plus conséquent. Vainqueur de la Coupe de l’UEFA en 2002 avec Feyenoord Rotterdam, l’homme a aussi goûté à la Bundesliga à la tête du Borussia Dortmund de 2004 à 2006. « On sent qu’il s’agit d’un coach d’expérience. Il a beaucoup appris en Allemagne. Il est rigoureux mais sait laisser les joueurs s’exprimer », affirme l’attaquant Robin Van Persie que Van Marwijk avait révélé en 2002 à Rotterdam. Plus ouvert Autre différence : Van Marwijk semble plus ouvert que Van Basten. « Il est très relax. Parle beaucoup avec les joueurs et répond avec sincérité aux journalistes. Mais c’était aussi le cas de Van Basten à son arrivée à la tête de la sélection. Ce n’est qu’après quelques mois que Marco s’est montré plus méfiant et plus réservé », note le journaliste néerlandais Ronald Kres. Là où Van Basten mettait de la distance entre lui et le groupe des joueurs, Van Marwijk et ses adjoints, Phillip Cocu et Franck de Boer, semblent plus proches de leurs ouailles. « Un sélectionneur n’a que peu l’occasion de travailler avec un groupe, au contraire des entraîneurs de clubs. Je veux donc optimaliser le temps passé avec mes joueurs, me mêler à eux, participer à l’entraînement, multiplier et varier les exercices pour mieux les connaître », justifie-t-il. Reste que si le style est différent, tactiquement par contre rien ne change. « Marco avait mis en place un 4-2-3-1 qui a très bien fonctionné durant l’Euro 2008, à l’exception du quart de finale (perdu face à la Russie 3-1 a. p.). Les joueurs ont acquis des automatismes que j’entends conserver », explique Van Warwijk qui doit composer avec les départs à la retraite (internationale) du gardien Edwin van der Sar et de l’avant-centre Ruud VVan Nistelrooy. Après un nul (1-1) le mois dernier en Russie puis une défaite samedi à Eindhoven face à l’Australie (1-2) en matches amicaux, les Pays-Bas version Van Marwijk attendent un premier succès mercredi à Skopje. « J’ai beaucoup appris des deux matches de préparation. L’équipe a parfois manqué de stabilité. À nous de corriger le tir pour ramener les trois points de Macédoine », analyse le sélectionneur.