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FESTIVAL INTERNATIONAL DE ZOUK - Un concert unique où il a présenté son récent album Hipster Blues Otis , plus que « Grand » Colette Khalaf

Le Festival international de Zouk s’est mis hier soir aux notes bleues. Accompagné de son orchestre, Otis Grand a offert à un public averti, venu nombreux l’applaudir, un concert composé de ses anciens et récents morceaux, tirés de l’album Hipster Blues. Sous le signe du blues mais également de la magie, ce melting-pot du passé et du présent a envoûté l’audience qui est tombée sous le charme de ce Grand. C’est d’abord le Monday Blues Band qui a ouvert la soirée avec un florilège de ses compositions dans la pure tradition du blues. Très applaudie, la formation avait réussi à échauffer l’atmosphère avant de laisser la place à Otis Grand et sa bande de compères. Accompagné de son « Big Blues Band » qui ne le quitte plus depuis plus d’une dizaine d’années, le musicien a invité le public de Zouk à pénétrer dans l’antre sacré de sa musique. Le Libano-Britannique, surnommé le gentil géant du blues (plus de 1 m 85 et au moins 120 kg) et nourri de blues depuis son enfance, a possédé la scène par un jeu de guitare hallucinant. « J’ai grandi à Ras Beyrouth en écoutant le blues, a-t-il déclaré en montant sur scène. Je ne savais pas que quelques années plus tard j’allais accompagner B.B. King lui-même », a-t-il poursuivi. Inspiré de la tradition jump-blues lancée dans les années 40-50 par des Big Joe Turner ou des Count Basie, mais revue à la sauce 1999, Otis Grand va officier durant plus d’une heure trente en grand maître. Électrifiant, le musicien n’a plus rien à prouver techniquement, et les deux guitares qui l’accompagnent sont toujours prêtes à jaillir avec leurs notes incisives et mordantes, suintant une musique tantôt lancinante et suave, tantôt dynamique et dopée à l’adrénaline. Un blues à mille facettes Avec ses cascades de notes et sa palette variée d’harmonies, l’artiste, qui a été élu par le Guitarist Magazine Poll en 2007 parmi les dix meilleurs guitaristes de blues de tous les temps en Grande-Bretagne, visite les grandes icônes du blues, notamment B.B. King à qui il emprunte une chanson, ou Albert Collins dont il dit avoir subi l’influence, devenant ce lien entre le passé et le futur. Il reprend des grands classiques qu’il remanie à sa façon tout en communiquant son énergie en toute générosité. « Je suis fier, a-t-il rapporté un jour, de porter la torche des vieux maîtres afin de la passer aux nouvelles générations. » Blaguant avec le public et avec ses musiciens, qu’il repousse dans leurs solos, Grand recrée des atmosphères multiples, voire magiques. C’est lui qui donne la note. Sa musique est chaude et généreuse. Omniprésent, il est à l’écoute de tous et dédiera une chanson à son pays et à Zalfa Boueiz qui a organisé ce festival. Convivial, il invitera Little Jimmy Reed, puis Bad Dealer à le rejoindre sur scène et à chanter leur blues à eux. Issu du fond de l’Alabama ou de Mexico, prenant l’allure d’une rumba ou d’un jazz, le blues d’Otis Grand et de ses amis a mille facettes. Mais il a surtout celle de la musique qui nous habite et qui nous rend heureux. En descendant parmi le public et en le saluant un à un chaleureusement, en se contorsionnant, en rigolant et en invitant tout le monde à danser (ce qui fut fait immédiatement), Otis Grand aura prouvé durant cette soirée que le blues peut être joyeux et peut procurer beaucoup de bonheur.
Le Festival international de Zouk s’est mis hier soir aux notes bleues. Accompagné de son orchestre, Otis Grand a offert à un public averti, venu nombreux l’applaudir, un concert composé de ses anciens et récents morceaux, tirés de l’album Hipster Blues. Sous le signe du blues mais également de la magie, ce melting-pot du passé et du présent a envoûté l’audience qui est tombée...