Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

FESTIVAL DE RUE DE BEYROUTH Animation musicale offerte par une joyeuse compagnie déambulatoire française Stressés ? Appelez le SAMU !

Ils ne sont pas, mais alors pas du tout… À bout de souffle, les papys musiciens de la compagnie française Le Samu, qui ont déambulé, l’espace de deux soirées, dans les rues de Beyrouth (rue Moutran, au centre-ville, d’abord, puis à Hamra, le lendemain), pour offrir un concert ambulant – caustiquement intitulé À bout de souffle – qui remettrait d’aplomb une légion de déprimés chroniques ! Cette troupe d’increvables arrière-grands-pères vole, en effet, au secours des citadins atteints de morosité, en leur insufflant, le temps d’un passage en fanfare, une efficace dose de gaieté et de bonne humeur. Ils sont quatre compères : un batteur, un saxophoniste, un tromboniste et un tubiste-accordéoniste. Chacun son instrument, chacun son look : mitaines et petit chapeau à voilette sur manteau de fourrure (par cette chaleur !), collant et bottines à lacets formant un personnage très « Arsenic et vieille dentelle » pour le premier. Qui promenait sa batterie dans un… landau. Tenue de rockeur en casquette, veste de cuir sur marcel noir et bandana autour du cou pour le tromboniste qui portait aussi négligemment accroché à l’épaule un… déboucheur de WC ! Béret basque, foulard rouge et canne pour le tubiste-accordéoniste. Et enfin, pour le plus classique d’entre eux, le trompettiste, feutre sur gilet et cravate à pois rouge. Des tenues farfelues pour une bande à la Kusturica, à la joyeuse pétulance et à la musique colorée et voyageuse, qui a diffusé dans les rues de Beyrouth des airs allant des Balkans à ceux des bals-musettes, en passant par les mélodies napolitaines ou les sonorités jazzy… Leur tour de musique, accompagné de sympathiques facéties, évoquait également des images de films. À commencer par le titre du spectacle inspiré d’un célèbre Godard, en passant par des réminiscences de La Strada de Fellini, ou la joyeuse cacophonie de la filmographie de Kusturica. D’ailleurs, tout le temps de leur performance, un chat noir – sans doute un mélomane ! – rôdait dans les lieux. Pour ne s’éloigner qu’à la fin du concert, rejoindre sans doute le…chat blanc ! Une performance déambulatoire et déstressante à souhait. À renouveler dans un pays comme le nôtre. Ce genre de SAMU-là devrait être instauré d’urgence chez nous ! Zéna ZALZAL
Ils ne sont pas, mais alors pas du tout… À bout de souffle, les papys musiciens de la compagnie française Le Samu, qui ont déambulé, l’espace de deux soirées, dans les rues de Beyrouth (rue Moutran, au centre-ville, d’abord, puis à Hamra, le lendemain), pour offrir un concert ambulant – caustiquement intitulé À bout de souffle – qui remettrait d’aplomb une légion...