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Zone euro L’inflation ralentit, rare lueur d’espoir pour l’économie européenne

L’inflation a ralenti en août dans la zone euro, signe que le pire est peut-être passé sur ce front, petite lueur d’espoir dans un contexte économique assombri par les craintes de récession. L’inflation s’est établie à 3,8 %, après un pic à 4 % en juin et en juillet, selon une première estimation publiée hier par l’office européen des statistiques Eurostat. « Nous sommes convaincus que le pic de l’inflation dans la zone euro a été atteint en juin et en juillet à 4 % », a souligné Laurent Bilke, économiste chez Lehman Brothers. Depuis l’automne dernier, la hausse des prix à la consommation n’avait cessé d’accélérer, dopée par la flambée des prix du pétrole, qui se sont approchés de 150 dollars en juillet, et des produits alimentaires. À encore 1,7 % seulement en août 2007, elle avait dépassé le seuil des 2 % en septembre, celui des 3 % en novembre et était montée jusqu’à 4 % en juin et en juillet, un record depuis la création de la zone euro en 1999. Son niveau avait donc atteint le double de celui toléré par la Banque centrale européenne (BCE), à savoir un peu moins de 2 %, suscitant les plus vives inquiétudes des responsables économiques européens. Mais depuis, les prix du pétrole, qui évoluaient hier aux alentours de 117 dollars le baril en séance, ont progressivement baissé, aidant à renverser la tendance. « Les prix du pétrole et alimentaires sont les deux principaux facteurs qui conduisent maintenant à la désinflation », a souligné Cédric Thellier, économiste chez Natixis. « Nous ne voyons pas de problème d’inflation dans la zone euro », renchérit Sunil Kapadia, économiste chez UBS. Ces derniers mois, l’accélération continue de l’inflation, couplée à des signes de net ralentissement économique dans la zone euro, n’avait cessé d’inquiéter les économistes, qui y voyaient le spectre de la stagflation, alliant croissance nulle et forte inflation. Si l’inquiétude devrait se calmer côté hausse des prix, elle demeure néanmoins concernant une possible récession, caractérisée par deux trimestres consécutifs de contraction du produit intérieur brut (PIB). L’économie européenne s’est contractée au deuxième trimestre pour la première fois de son histoire, le PIB de la zone euro reculant de 0,2 % par rapport au premier trimestre, selon une première estimation publiée à la mi-août. Et les mauvaises nouvelles continuent, selon d’autres chiffres publiés vendredi. La confiance des chefs d’entreprise et des consommateurs de la zone euro a reculé à nouveau en août, selon des données publiées par la Commission européenne. L’indice de confiance économique, qui résume l’opinion des chefs d’entreprise et des consommateurs, a perdu 0,7 point comparé au mois de juillet, à 88,8 points. C’est son plus bas niveau depuis mars 2003, « aggravant la dégringolade des six derniers mois », selon Marc Touati, économiste chez Global Equities. Autre mauvaise nouvelle, on a recensé 25 000 chômeurs de plus en juillet dans la zone euro, même si le taux de chômage est resté stable à 7,3 % pour le quatrième mois consécutif, a indiqué vendredi Eurostat. « Après la baisse de 0,2 % de son PIB au deuxième trimestre, la zone euro est loin d’être au bout de ses peines », résume Marc Touati, en prévoyant un « plongeon » de l’économie européenne. « Quel que soit le cas de figure envisagé, aucune reprise n’est possible avant le début 2009 », ajoute-t-il. Selon lui, « la zone euro est donc non seulement en récession, mais cette dernière va s’installer et s’intensifier d’ici à la fin 2008 ».
L’inflation a ralenti en août dans la zone euro, signe que le pire est peut-être passé sur ce front, petite lueur d’espoir dans un contexte économique assombri par les craintes de récession.
L’inflation s’est établie à 3,8 %, après un pic à 4 % en juin et en juillet, selon une première estimation publiée hier par l’office européen des statistiques Eurostat.
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