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Le président de la Chambre prône la mise en place d’un comité de liaison entre l’armée et le Hezbollah Berry : La Résistance restera un besoin et une nécessité pour le Liban

À l’occasion du 30e anniversaire de la disparition du fondateur du mouvement Amal, l’imam Moussa Sadr, un important rassemblement a été organisé à Nabatiyé. Prenant la parole, l’actuel chef de Amal et président de la Chambre, Nabih Berry, a affirmé que la Résistance n’est pas une cause en elle-même, mais bien « une conséquence des agressions israéliennes à répétition ». Statistiques à l’appui, il a relevé que « plus de 67 agressions avaient déjà été enregistrées avant 1965, bien avant la naissance de la Résistance ». « L’échec de la guerre israélienne de 2006 a conduit à la mise en application de la théorie du chaos positif dans le but de semer la discorde confessionnelle et créer un gouffre entre la Résistance d’une part, et l’État et le peuple d’autre part. Tout cela afin de la faire figurer dans un musée. La solution à cela se trouve dans les institutions étatiques. Le gouvernement doit adopter en tout point la déclaration ministérielle. » « La Résistance demeure et restera un besoin et une nécessité pour le Liban parce que Israël a fait du Liban son champ de tir. La Résistance n’est pas une cause en elle-même, mais une conséquence de l’agression israélienne qui persiste en dépit de l’accord d’armistice. Les violations de l’espace aérien sont quotidiennes, de même que le vol de l’eau, et l’occupation des fermes de Chebaa et des collines de Kfarchouba se poursuivent », a-t-il soutenu. Commentant d’autre part l’incident de Sejoud, M. Berry a indiqué que « pour qu’une telle chose ne se reproduise pas, il convient de mettre en place un comité de liaison entre l’armée et la Résistance, de manière à récupérer nos droits soit par la diplomatie, soit par le biais de la Résistance ». Il faut en outre mettre en place une commission qui sera chargée de penser à « une définition unifiée de la nation, du citoyen, des frontières, de la capitale, et le fait de mener à bien cette mission relèvera presque du miracle, un miracle semblable à celui de l’accord de Taëf puis celui de Doha », a indiqué M. Berry. Revenant sur les critiques formulées par certaines parties concernant l’appui externe apporté par des pays de la région, M. Berry a souligné qu’aucune résistance ne peut « libérer sa terre sans l’aide et le soutien d’un ami ou d’un allié. Tous nos remerciements à chaque pays qui nous aide à libérer notre territoire. La question qu’il convient en revanche de se poser, c’est pourquoi l’État libanais et l’armée n’ont jamais eu les moyens de libérer le territoire et de le défendre, et pourquoi faut-il que les demandes d’armes transitent d’abord par Israël et ses alliés ? ». Soulignant enfin que « la relation entre l’armée et les forces de la Finul » est « parfaite », il a appelé toutes les parties à prendre au sérieux « les menaces israéliennes ». Concernant Tripoli, il a mis en garde contre « une tentative de transformer cette ville en une arène où seraient réglés les comptes politiques communautaires et religieux de chacun » car il y a « une importante quantité d’armes et d’arsenal de guerre qui affluent dans les rues du Nord ». Il convient de souligner que des délégations représentaient respectivement le président de la République Michel Sleiman, le député Saad Hariri et le député Walid Joumblatt. L’affaire Sadr S’attardant sur la disparition de l’imam Moussa Sadr, Nabih Berry a déclaré : « Nous disons à la tête du régime libyen, Mouammar Kadhafi: vous assumez personnellement la responsabilité de la disparition de l’imam Moussa Sadr. » L’imam Sadr, fondateur d’Amal, a disparu en août 1978 alors qu’il se trouvait en Libye avec deux de ses proches collaborateurs, le journaliste Abbas Badreddine et cheikh Mohammad Yaacoub. Moussa Sadr, qui aurait aujourd’hui 80 ans, est considéré comme le dirigeant charismatique qui a insufflé à la communauté chiite la fierté et l’élan qui la transformèrent d’une minorité pauvre et marginalisée en une force incontournable au Liban et dans la région. Lorsque la guerre civile éclate en mai 1975, Moussa Sadr refuse d’engager ses forces dans le conflit. « L’arme ne résout pas la crise, mais augmente la déchirure de la nation », clamait-il, se présentant comme médiateur entre les belligérants. Il convient de souligner qu’une réunion a été tenue par des membres de la Rencontre populaire, du Courant patriotique libre (CPL), du Hezbollah et du mouvement Amal au domicile de Mohammad Yaacoub à Bednayel. « Que personne ne pense que nous allons oublier (cette affaire) ou faire de compromis » en ce qui concerne la disparition de l’imam Sadr, a assuré M. Berry. Dans la foule, de nombreux partisans d’Amal et du Hezbollah agitaient des drapeaux de leurs mouvements ainsi que des drapeaux frappés à l’effigie de Imad Moghniyé, le cadre militaire du Hezbollah assassiné en février à Damas. Mercredi dernier, la justice a inculpé le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi pour avoir « incité » à l’enlèvement de l’imam Sadr et a demandé son arrestation. La Libye dément pour sa part la disparition des trois hommes sur son territoire. Invité officiellement en Libye, il y arrive le 25 août 1978 accompagné de son bras droit, cheikh Mohammad Yaacoub, et du journaliste Abbas Badreddine. Il y est vu pour la dernière fois le 31 août 1978. Depuis, les trois hommes n’ont donné aucun signe de vie. Tripoli a toujours affirmé que l’imam avait quitté la Libye pour l’Italie, qui maintient que Moussa Sadr n’est jamais entré sur son territoire. En 2004, Rome remet cependant au Liban un passeport retrouvé en Italie et appartenant à l’imam. « Sa disparition est un exemple flagrant de l’atteinte à la liberté, et elle est d’autant plus grave qu’elle a touché un personnage-clé de la société libanaise et arabe », déclare à l’AFP l’ancien président du Parlement Hussein Husseini, un de ses plus proches compagnons de route. « J’étais contre cette visite, je lui avais conseillé de ne pas l’entreprendre, mais il l’a quand même effectuée », ajoute M. Husseini.
À l’occasion du 30e anniversaire de la disparition du fondateur du mouvement Amal, l’imam Moussa Sadr, un important rassemblement a été organisé à Nabatiyé. Prenant la parole, l’actuel chef de Amal et président de la Chambre, Nabih Berry, a affirmé que la Résistance n’est pas une cause en elle-même, mais bien « une conséquence des agressions israéliennes à...