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Actualités - CHRONOLOGIE

Rice effectuera une visite au Proche-Orient fin août Israël va prochainement libérer quelque 200 prisonniers palestiniens

Le gouvernement israélien a approuvé hier la prochaine libération de quelque 200 prisonniers palestiniens, ont annoncé des responsables israéliens. « La liste sera établie lundi » par une commission ministérielle, a précisé le ministre de la Sécurité intérieure Avi Dichter. Il a souligné que les critères retenus étaient « les mêmes que (ceux) utilisés ces dernières années, à l’exception de deux ou trois cas exceptionnels ». Il faisait allusion au fait que les autorités israéliennes refusent de libérer des Palestiniens ayant « du sang sur les mains », c’est-à-dire impliqués dans des attentats au cours desquels des Israéliens ont été tués ou blessés. Selon la radio publique, deux à trois détenus reconnus coupables d’attentats sanglants commis avant la signature des accords d’autonomie palestinienne en 1993 doivent néanmoins faire partie des prisonniers qui vont être libérés. Début août, à l’issue d’une réunion entre le Premier ministre Ehud Olmert et M. Abbas, Israël avait annoncé la prochaine libération de plus de 150 prisonniers palestiniens, en avançant la date du 25 août. Ces libérations sont une « mesure de confiance envers le président palestinien Mahmoud Abbas afin de renforcer les modérés » parmi les Palestiniens, a souligné dimanche Mark Regev, le porte-parole du Premier ministre Ehud Olmert. « Nous espérons que cette (décision) aidera à renforcer le processus de paix », a-t-il ajouté. « La libération de 200 prisonniers palestiniens est un pas dans le bon sens », a affirmé à l’AFP le porte-parole de M. Abbas, Nabil Abou Roudeina. Mais, a-t-il ajouté, M. Abbas demande « la libération d’un grand nombre de prisonniers et à terme la libération de l’ensemble d’entre eux, afin de créer un climat propice à des négociations réussies menant à une paix entre les deux peuples israélien et palestinien ». Pour Tzipi Livni, ministre des Affaires étrangères et candidate à la succession d’Ehud Olmert, ces libérations doivent souligner que « quiconque engage le dialogue avec Israël peut être renforcé par le dialogue, et non par l’usage de la force ». Selon la radio publique, le chef de l’opposition (Likoud), Benjamin Netanyahu, a en revanche estimé que « le gouvernement Kadima-travailliste » continuait « de libérer des centaines de terroristes sans aucune contrepartie ». Israël détient plus de 11 000 prisonniers palestiniens et leur libération est l’une des principales revendications de l’Autorité palestinienne. Si le gouvernement israélien a avancé sur la question des prisonniers palestiniens, vendredi, il avait reculé sur celle des colonies. Le gouvernement a en effet renoncé à faire évacuer pour l’heure la plus importante des colonies sauvages construites sans son autorisation en Cisjordanie occupée, Migron. Un porte-parole de la Défense a précisé à l’AFP qu’un accord avait été signé en vue du transfert de Migron sur un autre site. Aucune date n’a cependant été fixée pour ce transfert. Le mouvement israélien anticolonisation la Paix maintenant a dénoncé ce nouveau report de l’évacuation. L’avocate Talia Sasson, qui avait été chargée en 2004 par le gouvernement d’examiner le statut juridique des points de colonisation, a jugé la position du gouvernement « pour le moins étrange ». Dans son rapport au gouvernement, cette ancienne responsable au ministère de la Justice relevait en outre que les autorités, et en particulier le ministère de la Défense, fournissaient en sous-main un appui massif aux colonies sauvages. Un rapport policier interne, publié vendredi par le quotidien Haaretz, fait par ailleurs état d’une augmentation sensible des agressions commises contre des Palestiniens par des colons ou de heurts de colons avec la police et l’armée. Parallèlement, le dossier israélo-palestinien devrait faire l’objet d’une nouvelle activité diplomatique. La secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice rencontrera le 25 août le président Mahmoud Abbas à Ramallah et aura, le lendemain, une réunion tripartite avec Tzipi Livni, et le chef des négociateurs palestiniens, Ahmad Qoreï. Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner effectuera également une tournée au Proche-Orient du 22 au 25 août, qui inclura une visite en Israël et dans les territoires palestiniens. Enfin, sur le terrain, une roquette tirée depuis la bande de Gaza, en violation de la trêve, s’est abattue dimanche dans un kibboutz du sud d’Israël sans faire ni victime ni dégât, a indiqué à l’AFP Micky Rosenfeld, porte-parole de la police. Les Frères musulmans syriens critiquent les négociations avec Israël Les Frères musulmans syriens ont critiqué samedi les négociations indirectes entre Israël et la Syrie, jugeant le régime de Bachar el-Assad illégitime pour négocier au nom du peuple syrien, selon un communiqué cité par l’AFP de ce puissant mouvement d’opposition basé à Londres. Un « régime qui ne jouit pas de la légitimité, qui n’est pas élu de façon constitutionnelle, n’est pas apte à négocier au nom de son peuple », ont estimé à l’occasion de leur congrès annuel les Frères musulmans, interdits en Syrie. Israël et la Syrie, formellement en état de guerre depuis 1967, tiennent depuis mai des discussions indirectes de paix sous l’égide de la Turquie afin de trouver un règlement à leurs différends. Ce que cherche Israël, « c’est à préserver absolument le pouvoir de Bachar el-Assad », a encore estimé dans son communiqué le mouvement islamiste. À Jérusalem, des juifs éthiopiens manifestent pour la poursuite de l’Alya Plus de 1 500 Israéliens d’origine éthiopienne ont manifesté hier à Jérusalem pour protester contre la décision du gouvernement de mettre fin à l’immigration d’Éthiopie, qui avait débuté il y a 30 ans, selon la police. Portant des milliers de photographies de proches restés en Éthiopie, les manifestants ont brandi des banderoles sur lesquelles était inscrit : « Israël, une seule nation, juifs noirs et juifs blancs ensemble », « Poursuite de l’Alya (immigration en Israël) ». La communauté éthiopienne protestait contre la décision du gouvernement, prise il y a deux semaines, de mettre un terme à l’immigration en provenance d’Éthiopie. Selon le gouvernement israélien, les candidats éthiopiens à l’immigration en Israël ne répondent désormais plus aux critères de la « loi du retour ». Cette loi donne un droit automatique à l’immigration en Israël accordé aux juifs du monde entier ainsi qu’à ceux dont l’un des quatre grands-parents est juif ou ceux qui sont mariés à un juif ou bien encore ceux qui sont convertis au judaïsme orthodoxe. Le porte-parole du ministère de l’Intégration a précisé à ce sujet à l’AFP que « l’immigration ne sera pas totalement interrompue, mais se fera désormais au cas par cas et non plus de manière collective ».
Le gouvernement israélien a approuvé hier la prochaine libération de quelque 200 prisonniers palestiniens, ont annoncé des responsables israéliens. « La liste sera établie lundi » par une commission ministérielle, a précisé le ministre de la Sécurité intérieure Avi Dichter. Il a souligné que les critères retenus étaient « les mêmes que (ceux) utilisés ces dernières...