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Jeux Olympiques Natation : Manaudou coule, les hommes prennent le relais

La natation française a perdu hier à Pékin son égérie, Laure Manaudou, dépossédée de son titre olympique du 400 m nage libre, mais a trouvé dans son relais 4x100 m messieurs et le brasseur Hugues Duboscq de belles consolations. Amaury Leveaux, Fabien Gilot, Frédérick Bousquet et Alain Bernard ont terminé deuxièmes du relais 4x100 m libre des Jeux olympiques de Pékin, hier, derrière les États-Unis à l’issue d’une course déjà dans les annales de la natation. À en pleurer comme Alain Bernard, battu au mur et dépossédé de son record du monde sur 100 m nage libre. À en hurler de joie comme Michael Phelps, prêt à se déchirer les poumons sur le plot ! Cette course, tant attendue, a été bien au-delà des attentes. Pleines d’espoir pour les Français encore en tête à 20 mètres du mur avec Bernard. Acharnées avec des Américains, accrocheurs comme jamais pour permettre à Phelps de poursuivre sa quête d’or. Et finalement historique, avec des chronos jamais enregistrés dans les bassins. Pour l’histoire, Michael Phelps, Garrett Weber-Gale, Cullen Jones et Jason Lezak ont mis une claque au record du monde touchant le mur doré en 3 min 08 sec 24, quatre secondes sous l’ancienne marque établie la veille en série. Dans leur sillage, quatre équipes sont même passées sous ce temps, la France, donc, l’Australie, qui complète le podium, mais aussi l’Italie et la Suède. Pas sûr que le quatuor tricolore se console avec ce nouveau record d’Europe (3’08’’32). Des records à foison Et dans cette finale, disputée devant une foule euphorique et sous les yeux du président américain George W. Bush, venu pour la seconde journée consécutive, pratiquement tous les acteurs ont battu des records individuels. Le plus brillant a été l’Américain Jason Lezak. Le dernier relayeur, parti à la limite du faux départ (4/100e), a réussi à reprendre les 59/100 de retard qu’il comptait sur Bernard. Et avec un temps sur 100 m de 46 sec 06, il a nagé le 100 m le plus rapide de l’histoire. Un temps lancé qui n’est pas un record du monde, mais quand même ! Le plus efficace a été l’Australien Eamon Sullivan. En premier relayeur, il s’est approprié le record du monde du 100 m libre (47’’24 contre 47’’50 pour Bernard) pour compléter sa collection (50 m libre). Le n° 1 français a été Frédérick Bousquet. Le Marseillais a fait un nouveau chrono de « crack », identique à celui de la veille (46’’63), et a été deuxième des 32 nageurs. Phelps, lui, a lancé le relais US comme une bombe, avec le troisième chrono de l’histoire (47’’51), derrière Sullivan et Bernard. En soirée, Phelps est repassé au Cube faire un tour et en a profité pour réussir le meilleur temps des séries du 200 m papillon dont il est le grandissime favori. Finalement, au milieu de ce feu d’artifice aquatique et chronométrique, les Français ont fait le coup du verre à moitié vide à la sortie du bassin du Cube. « À la touche » « Quand tes “collègues” s’arrachent pour te donner un mètre d’avance et qu’on arrive un peu derrière, on est obligatoirement déçu même si j’ai le sentiment de m’être surpassé. Je coince vraiment aux 80 m. Je résiste, je résiste un mètre, 10 mètres, 15 mètres. Ça se joue à la touche, vraiment pas grand-chose », a soupiré Bernard, parti sur les bases du record du monde du... 50 m libre, mais incapable de tenir la deuxième longueur. « Quand je vois qu’on est deuxièmes, je me dis “Putain, fais ch...”. Mais après, on est quand même vice-champions olympiques, il n’y a pas de déception à avoir (...) » a lâché Amaury Leveaux, qui a lancé l’équipe avec un temps qui aurait été phénoménal il y a peu (47’’91), mais seulement le quatrième des partants. Et dans l’histoire de cette matinée, la huitième place de Laure Manaudou sur le 400 m libre, course dont elle était la tenante du titre, et la quatrième de Coralie Balmy deviennent presque anecdotiques. Et que dire de la médaille de bronze du « pauvre » Hugues Duboscq sur 100 m brasse. C’est dire l’énormité du relais. Les titres du Japonais Kosuke Kitajima sur 100 m brasse, avec le record du monde (58’’91), premier homme sous les 59 secondes, de l’Australienne Lisbeth Trickett, sur 100 m papillon, et de la Britannique Rebecca Adlington, sur 400 m libre, pour succéder à Manaudou, sont venus compléter cette matinée historique. En soirée, le coup d’éclat est venu de l’Italienne Federica Pellegrini. Vexée de sa finale ratée sur 400 m libre (5e) le matin, la Vénitienne a ajouté à son palmarès le record du monde du 200 m libre (1’55’’45), alors détenu par... Manaudou. Sale journée pour la star française.
La natation française a perdu hier à Pékin son égérie, Laure Manaudou, dépossédée de son titre olympique du 400 m nage libre, mais a trouvé dans son relais 4x100 m messieurs et le brasseur Hugues Duboscq de belles consolations.
Amaury Leveaux, Fabien Gilot, Frédérick Bousquet et Alain Bernard ont terminé deuxièmes du relais 4x100 m libre des Jeux olympiques de Pékin,...