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Actualités - CHRONOLOGIE

Fathi Yakan affirme que les « services » distribuent des armes aux combattants La majorité et le 8 Mars s’accusent mutuellement d’exploiter la situation à Tripoli

La reprise jeudi soir des affrontements à Tripoli a suscité plusieurs réactions hier dans les milieux politiques du 8 Mars aussi bien que de la majorité pour qui ces incidents doivent être analysés à la lumière du blocage des discussions autour de la déclaration ministérielle. Pour le chef du Front de l’action islamique, Fathi Yakan, « les incidents de Tripoli font partie d’un plan qui vise à redistribuer les cartes entre les forces de la majorité et celles de l’opposition, la priorité étant pour l’instant de faire obstacle au coup d’envoi de l’action du gouvernement par le biais d’un vote de confiance ». Selon M. Yakan, « le blocage est actuellement l’œuvre des forces du 14 Mars (...) qui tentent de mettre des embûches sur le chemin menant aux élections parlementaires, de peur que l’actuelle majorité ne se transforme en minorité, et ce conformément au proverbe qui dit : “Un tu l’as, vaut mieux que deux tu l’auras” ». Et Fathi Yakan de mettre en garde contre ce qui se passe à Tripoli, précisant que ces affrontements sont « ce qu’il y a de plus dangereux pour la ville, car les forces politiques qui soutiennent les deux parties adverses sont en train d’exploiter la fibre communautaire à des fins régionales et internationales ». Et d’ajouter : « Je ne disculpe pas certains services de renseignements qui jouent avec le feu et distribuent les armes dans le cadre de leur gestion de cette opération maléfique », a-t-il dit, en pointant du doigt la partie sunnite. De son côté, l’ancien chef de gouvernement Nagib Mikati s’est demandé « quelle est la partie qui est en train de mettre le feu aux poudres à Tripoli ». « Les quartiers pauvres de Tripoli sont-ils devenus une boîte postale servant à l’exploitation politique ? » s’est interrogé M. Mikati, soulignant que la situation est « d’autant plus inquiétante et dangereuse que les remèdes ponctuels ne sont plus suffisants ». Moustapha Allouch Commentant, de son côté, les troubles qui secouent la capitale du Nord depuis plusieurs semaines, le député du Courant du futur Moustapha Allouch a affirmé que la situation dans les quartiers de Bab el-Tebbaneh et de Jabal Mohsen « ne s’est jamais calmée puisque les incidents sécuritaires y sont quasi quotidiens même s’ils ne vont pas jusqu’à l’affrontement ». Selon lui, l’escalade à Tripoli a coïncidé avec la montée de la tension politique du fait de la déclaration ministérielle. Pour le député Allouch, le cœur du problème « est, et restera, la question des armes des milices ». « Ce qui se passe aujourd’hui n’est rien d’autre qu’une tentative de tergiverser au sujet de l’accord de Doha, plus particulièrement concernant la clause relative aux armes, dans une tentative de la part du Hezbollah de trouver une nouvelle légitimité pour ses armes. » « Je suis de ceux qui croient que le Hezbollah trouvera toujours des excuses et de nouveaux prétextes (...) pour garder ses armes », a-t-il dit. Le chef du Courant chiite libre, cheikh Mohammad Hajj Hassan, a enfin condamné les troubles sécuritaires à Tripoli, accusant les « services de renseignements syriens d’être derrière l’escalade pour faire pression sur le gouvernement libanais afin que ce dernier adopte une déclaration ministérielle d’inspiration syrienne pour mettre fin à toute la lutte menée dans le cadre de la révolution du Cèdre ».
La reprise jeudi soir des affrontements à Tripoli a suscité plusieurs réactions hier dans les milieux politiques du 8 Mars aussi bien que de la majorité pour qui ces incidents doivent être analysés à la lumière du blocage des discussions autour de la déclaration ministérielle.
Pour le chef du Front de l’action islamique, Fathi Yakan, « les incidents de Tripoli font...