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EXPOSITION - À la galerie Alwane (Saïfi), jusqu’au vendredi 8 août Issa Halloum valse avec les couleurs

«La Békaa au fil des saisons?». Et plus particulièrement la région de «?Aïn?» près du fleuve al-Laboué. C’est ce que Issa Halloum a reproduit sur une série de toiles accrochées sur les cimaises de la galerie Alwane à Saïfi, jusqu’au 8 août. Un travail haut en couleur qui illustre la vie rurale simple. Un camaïeu de verts éclabousse l’espace pictural de Issa Halloum, traversé par des taches rouge, rose ou jaune. Tout un festival de coloris que l’artiste a broyés et malaxés à loisir dans son laboratoire de couleurs pour maculer ses toiles. Ce sont plus de quatre-vingts œuvres à l’huile qui recréent, avec leurs teintes printanières ou automnales, l’atmosphère de la région de laquelle l’artiste est natif. «?Si la nature, très présente dans ma vie, me procure ces impressions de joie, je suis également de tempérament gai. C’est d’ailleurs ce qui apparaît dans mon travail.?» Dans ses œuvres, en grands ou petits formats, en diptyques ou plus, c’est toute la vie rurale nimbée d’un franc soleil qui est dépeinte. Comme une fresque du réel. «?Tout ce que je peins est vécu, senti et non imaginé. Les retouches interviennent seulement au niveau de la composition?», ajoute Halloum. Fresque de la vie rurale Lavandières au bord du fleuve, à côté desquelles les enfants s’ébaudissent dans l’eau?; vaches dans le pré, paissant tranquillement?; ou encore femmes autour d’un café ou pétrissant le pain?: autant de tableaux de la vie quotidienne empreinte de sérénité. Il y a également tous ces paniers de fruits, grand assemblage de couleurs et ces gestes qui semblent familiers, mais qui appartiennent déjà à un passé révolu. Pour l’artiste, ces postures ne sont pas irréelles, mais bien ancrées dans leurs traditions et très présentes encore. Enfant du village de Aïn, Halloum a fait ses premiers pas très jeune dans l’art pictural. De ses bancs d’école où il coloriait, à ses études de beaux-arts à Milan, en passant par l’Université libanaise, son parcours en solitaire sera teinté d’une extrême sensibilité et d’un «?naïf?» qui ne prendra pas une ride. Sous les couches grasses de couleurs, ses œuvres rendent un vibrant hommage à cette vie fruste et à ses parents et proches qui, sans le vouloir, ont été ses premières sources d’inspiration. Imprégnées d’une douce tendresse, les impressions de l’artiste jaillissent tel un fleuve qui sort de sa crue et ses couleurs vives regorgeant de lumière éclaboussent l’espace au point qu’on croirait que cette lumière se perpétue hors champ. Sous le pinceau de Issa Halloum, l’empoignade audacieuse avec la couleur devient une douce étreinte mêlée de fraîcheur et d’amour. Colette KHALAF
«La Békaa au fil des saisons?». Et plus particulièrement la région de «?Aïn?» près du fleuve al-Laboué. C’est ce que Issa Halloum a reproduit sur une série de toiles accrochées sur les cimaises de la galerie Alwane à Saïfi, jusqu’au 8 août. Un travail haut en couleur qui illustre la vie rurale simple.
Un camaïeu de verts éclabousse l’espace pictural de Issa Halloum,...