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La Turquie engagée dans d’« intenses » efforts pour résoudre le conflit nucléaire Téhéran étudie un projet US pour l’ouverture d’une section diplomatique en Iran

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, a indiqué hier à Damas que son pays étudiait un plan américain pour ouvrir une section diplomatique en Iran, pour la première fois depuis près de 30 ans. Le chef de la diplomatie iranienne s’est par ailleurs montré satisfait de la présence, pour la première fois, d’un responsable américain aux négociations sur le dossier nucléaire, qui auront lieu demain à Genève. «L’ouverture d’un bureau pour les intérêts américains fait l’objet d’étude et d’examen » en Iran, a déclaré M. Mottaki, lors d’une conférence de presse à Damas avec son homologue syrien Walid Moallem. « La demande des États-Unis a été faite via les médias d’une manière non officielle », a précisé le ministre. Le quotidien britannique The Guardian a rapporté hier que les États-Unis annonceraient le mois prochain un plan pour établir une présence diplomatique en Iran. Washington prévoit d’établir une section d’intérêts diplomatiques similaire à celle dont les États-Unis disposent à Cuba, affirme le quotidien sans identifier ses sources. L’administration américaine a refusé de commenter cette information. L’Iran et les États-Unis n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1980, date à laquelle des étudiants islamistes avaient pénétré dans l’ambassade américaine et retenu en otages des diplomates américains pendant plus d’un an. Autre signe d’un tournant de la politique américaine envers l’Iran, les États-Unis ont annoncé qu’ils dépêcheraient leur sous-secrétaire d’État William Burns – numéro trois du département d’État – aux négociations sur le dossier nucléaire iranien, demain à Genève. « La présence d’un délégué américain à Genève aidera les États-Unis à s’informer directement » du dossier nucléaire iranien, a déclaré M. Mottaki à Damas. Les discussions de Genève rassembleront également le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Javier Solana, des diplomates allemand, français, chinois et russe et le négociateur iranien Saïd Jalili. Les cinq pays du Conseil de sécurité de l’ONU (États-Unis, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne) et l’Allemagne ont proposé à l’Iran, via M. Solana, une offre de coopération élargie pour inciter Téhéran à suspendre ses activités d’enrichissement d’uranium. « Nous souhaitons que les réunions de Genève samedi aboutissent à des développements positifs sur le fond », a déclaré M. Mottaki. Il a indiqué avoir informé le président syrien Bachar el-Assad lors d’un entretien hier de « tous les développements concernant le dossier nucléaire iranien ». « Le rôle joué par la Syrie dans ce domaine est constructif », a-t-il ajouté. La secrétaire d’État Condoleezza Rice a de son côté déclaré hier que les États-Unis soutenaient « fermement » les efforts diplomatiques visant à mettre un terme aux activités nucléaires iraniennes suspectes, mais qu’elle ignorait si Téhéran réagirait positivement. Le ministre turc des Affaires étrangères Ali Babacan a pour sa part affirmé hier que son pays est engagé dans d’« intenses » efforts pour tenter d’aider à une résolution du conflit nucléaire entre l’Iran et l’Occident. Il a souligné qu’Ankara était en étroit contact avec son voisin iranien et les grandes puissances qui tentent de convaincre Téhéran depuis plus de deux ans de renoncer à ses activités d’enrichissement d’uranium. « Le fait d’avoir de bonnes relations avec toutes les parties confère à la Turquie la tâche de faciliter le dialogue », a souligné M. Babacan lors d’une conférence de presse commune avec Jean Ping, président de la Commission de l’Union africaine (UA), en visite à Ankara. Hier matin, M. Babacan s’est entretenu du dossier nucléaire iranien avec Stephen Hadley, conseiller à la Sécurité nationale du président américain George W. Bush, en visite à Ankara. Le ministre iranien des Affaires étrangères est attendu aujourd’hui dans la capitale turque pour y rencontrer des responsables, dont M. Babacan.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, a indiqué hier à Damas que son pays étudiait un plan américain pour ouvrir une section diplomatique en Iran, pour la première fois depuis près de 30 ans. Le chef de la diplomatie iranienne s’est par ailleurs montré satisfait de la présence, pour la première fois, d’un responsable américain aux...