Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Sleiman proposera à l’UPM la création d’une université euro-méditerranéenne à Beyrouth et des recherches sur la déesse Europe de Tyr

La grande faiblesse de la conférence Processus de Barcelone, Union pour la Méditerranée reste sûrement l’incapacité des pays influents membres de ce processus de convaincre Israël de mettre un terme à l’occupation du Golan syrien et des fermes de Chebaa ainsi que des territoires palestiniens. Au lieu d’exclure délibérément Israël de ce processus, voilà que son Premier ministre Ehud Olmert est convié à assister à la première conférence de l’Union pour la Méditerranée, alors même qu’il est responsable de l’occupation de trois pays également membres du processus de Barcelone depuis 1995 : le Liban, la Syrie et les territoires autonomes. Selon des sources libanaises, ce « silence européen » sur l’occupation par Israël de terres arabes est une manière « implicite » de « la reconnaître ». Ces sources mettent en relief « les exactions israéliennes en Palestine et au Liban », qui d’ailleurs sont totalement à l’antipode des principes du processus de Barcelone qui souligne « le respect par les différentes parties de la stabilité régionale et de la démocratie, ainsi que de la coopération et de la complémentarité régionales ». Le souci des responsables libanais est désormais de savoir « quelles garanties apportera cette Union pour la Méditerranée pour empêcher de nouvelles agressions israéliennes au Liban », d’autant que le brouillon de la déclaration finale qui est actuellement en train d’être travaillé met en relief « l’édification d’une dynamique de coopération politique et de réformes socio-économiques modernes qui seront mises en place grâce à un mode de décision consensuel ». Selon des rapports diplomatiques publiés par Bruxelles, le Liban aurait communiqué aux pays arabes membres du processus son inquiétude quant à la « légèreté du paragraphe consacré au processus de paix au Moyen-Orient tel qu’il est prévu par le brouillon de la déclaration finale ». Les responsables qui suivent ce dossier qualifient en effet le paragraphe 6 du brouillon de la déclaration finale, qui concerne le processus du paix, de « très léger ». Ils estiment que c’est « la langue de bois qui a été utilisée pour réitérer en fait l’engagement des chefs d’État et de gouvernement pour une paix juste et globale au Moyen-Orient, conformément à la conférence de Madrid, aux résolutions onusiennes y afférentes et à la “feuille de route” ». Un élément nouveau qu’il convient néanmoins de souligner : l’accueil très favorable par les pays membres de l’UPM de l’annonce des pourparlers syro-israéliens sous l’égide de la Turquie. Quant à l’initiative de paix décidée à Beyrouth dans le cadre du sommet arabe de 2002, elle est seulement citée et qualifiée d’«élément important dans la redynamisation du processus de paix au Moyen-Orient ». Le Liban a en outre réussi à mettre en relief dans sa déclaration finale l’importance du dialogue politique dans la zone euro-méditerranéenne, et les Européens estiment quant à eux que pareille insistance « n’est pas de nature à empêcher la croissance des projets de développement, d’environnement, d’énergie, d’éducation », etc. Le Liban a aussi pu imposer la non-participation d’Israël à des réunions politiques qui se tiendraient en terre arabe, et vice versa. La cérémonie d’ouverture, qui se tiendra demain dimanche à 15h, sera inaugurée par le président français Nicolas Sarkozy et par son homologue égyptien Hosni Moubarak. Chaque chef d’État disposera ensuite de trois minutes pour s’exprimer, et Michel Sleiman compte saisir cette chance pour proposer la création d’une université euro-méditerranéenne au Liban, la mise en place d’un programme d’échange pour les étudiants et l’envoi d’une équipe scientifique qui sera chargée de faire des recherches sur l’émigration de la déesse Europe de Tyr.
La grande faiblesse de la conférence Processus de Barcelone, Union pour la Méditerranée reste sûrement l’incapacité des pays influents membres de ce processus de convaincre Israël de mettre un terme à l’occupation du Golan syrien et des fermes de Chebaa ainsi que des territoires palestiniens. Au lieu d’exclure délibérément Israël de ce processus, voilà que son Premier...