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Au moins 15 morts dans une série d’attentats Double geste des Émirats envers l’Irak : dette annulée, ambassadeur nommé

L’arrivée du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki à Abou Dhabi a été saluée par deux gestes forts de solidarité. «L’annulation de la dette témoigne de la solidarité entre nos deux pays et vise à aider le gouvernement irakien à engager la reconstruction », a déclaré le président des Émirats, cheikh Khalifa ben Zayed al-Nahyane, lors de sa rencontre avec M. Maliki, selon l’agence officielle WAM. La dette irakienne et son service sont estimés à « un peu moins de 7 milliards de dollars » selon une source officielle à Abou Dhabi. Cheikh Khalifa a espéré que cette mesure « allégera les charges financières du gouvernement irakien » et a affirmé que son pays n’« hésitera pas à soutenir moralement et matériellement l’Irak ». Lui répondant, M. Maliki s’est dit satisfait du geste des Émirats qui, a-t-il souligné, « aidera les finances irakiennes et le processus de rétablissement de la sécurité et de la stabilité » dans le pays. Le Premier ministre a demandé à plusieurs reprises lors de conférences internationales l’annulation de la dette de l’Irak et des sanctions datant du régime de Saddam Hussein. Le président des Émirats a également appelé à aider l’Irak par « tous les moyens pour atteindre cet objectif », faisant remarquer que « l’État des Emirats, conscient de la nécessité d’ancrer l’Irak dans son environnement arabe, a pris l’initiative de rouvrir son ambassade à Bagdad ». Un mois après avoir pris cette décision, les Émirats ont annoncé la nomination d’un ambassadeur dans la capitale irakienne en la personne d’Abdallah Ibrahim al-Shehi, actuel ambassadeur à New Delhi. L’initiative des Émirats de renvoyer un ambassadeur à Bagdad avait été saluée début juin par les autorités de Bagdad comme un « nouveau départ » pour les relations de l’Irak avec les pays arabes. Aucun ambassadeur arabe n’est présent dans la capitale irakienne en raison de l’insécurité qui y a prévalu depuis des mois. Des représentations arabes y sont toutefois toujours ouvertes. Selon Bagdad, le roi Abdallah II de Jordanie se rendra, en outre, en Irak la semaine prochaine, dans ce qui serait la première visite d’un chef d’État arabe depuis l’invasion de 2003. La Jordanie a également annoncé avoir nommé un ambassadeur en Irak. Les monarchies arabes sunnites de la région étaient réticentes à resserrer leurs liens avec l’Irak, non seulement à cause de l’insécurité dans le pays mais aussi parce que son gouvernement est dominé par les chiites. Sur le terrain, ce week-end a été marqué par un regain de violences. Au moins 15 personnes ont été tuées hier dans des attentats à travers le pays, dont sept dans une explosion qui visait un dirigeant local du parti du président irakien Jalal Talabani. À Bagdad, une voiture piégée visant une patrouille de police a également fait six morts et 14 blessés. Bagdad a vu décroître les attentats à la bombe ces derniers mois, alors que la violence diminue régulièrement dans le pays depuis l’année dernière, mais des bombes continuent néanmoins d’endeuiller régulièrement la capitale irakienne.
L’arrivée du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki à Abou Dhabi a été saluée par deux gestes forts de solidarité.
«L’annulation de la dette témoigne de la solidarité entre nos deux pays et vise à aider le gouvernement irakien à engager la reconstruction », a déclaré le président des Émirats, cheikh Khalifa ben Zayed al-Nahyane, lors de sa rencontre avec M....