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Actualités - CHRONOLOGIE

La sorcellerie et le mauvais sort planaient, il y a 2 000 ans, sur l’hippodrome romain de Beyrouth

Saviez-vous qu’en 1929 lors des travaux effectués pour la construction de la résidence du consul de Grèce à Wadi Abou Jmil, les ouvriers découvrirent un texte magique ? L’inscription en lettres grecques jetait un sort, il y a à peu près 2 000 ans auparavant, sur trente-cinq chevaux prêts à courir dans l’hippodrome. Chaque cheval était voué au démon ainsi que leurs jockeys qui arboraient la couleur bleue. Ce sortilège probablement jeté à l’instigation du camp adverse visait la « Faction bleue ». Pour assurer le succès d’une opération de sorcellerie, la reproduction de la personne visée, qu’elle soit en poterie, en bronze ou en cire, devait être percée treize fois par une aiguille ou un clou : deux fois dans les oreilles, deux fois dans les yeux, une fois dans la bouche, deux dans les entrailles, deux dans les mains, deux dans « les parties secrètes », probablement les organes génitaux, et deux dans les plantes des pieds. Sur la plaque en plomb de l’hippodrome de Beyrouth, la tête des clous est représentée par un petit cercle. Dans le haut on distingue un personnage sans bras qui se tient sur la jambe gauche, tandis que la droite est repliée sur celle-ci. Le corps est enveloppé d’un sac marqué de bandes entrecroisées et de cercles ouvrant des têtes de clous. Trois « clous » sont également enfoncés dans la tête. À gauche un serpent dressé s’apprête à frapper. Le sorcier de Beyrouth évoque des noms magiques et demande l’intervention des pouvoirs infernaux. Puis suivent les noms des chevaux qui devraient courir dans cette course à Beyrouth, nous avons donc les noms de trente-cinq chevaux de la Faction bleue, de l’Antiquité voués au démon Eulamo. Nina JIDÉJIAN * * * Le Mouvement culturel d’Antélias appelle à la sauvegarde du site Le Mouvement culturel d’Antélias a tiré la sonnette d’alarme hier, dans un communiqué, mettant en garde contre une altération du site de l’hippodrome romain de Wadi Abou Jmil. Le communiqué a été publié suite à l’article de notre collaboratrice, May Makarem, paru dans notre édition du 1er juillet. Le Mouvement culturel a tout d’abord rappelé que l’hippodrome de Beyrouth a été cité dans plusieurs textes historiques portant sur le Liban et sa capitale, « ce qui met en relief le caractère historique, culturel et même touristique du site ». Il a déploré le fait que « certaines parties concernées, dont Solidere, parlent sérieusement de démonter, de déplacer et de réassembler l’hippodrome en question, et ce pour servir les intérêts de certaines personnes ». « En effet, de telles actions constitueront un crime envers notre propre héritage historique », a-t-il souligné. Le Mouvement culturel a rappelé que Solidere a déjà « gagné sur la mer des milliers de mètres carrés, qui sont en fait, propriété de l’État ». Le Mouvement culturel a appelé le ministère de la Culture ainsi que tous les responsables concernés à veiller à l’application de la loi sur le patrimoine, et à préserver ce site. Le communiqué a aussi laissé savoir que le Mouvement culturel d’Antélias va entrer en contact avec plusieurs organismes culturels libanais afin de se « mobiliser pour défendre ce trésor archéologique menacé ».
Saviez-vous qu’en 1929 lors des travaux effectués pour la construction de la résidence du consul de Grèce à Wadi Abou Jmil, les ouvriers découvrirent un texte magique ? L’inscription en lettres grecques jetait un sort, il y a à peu près 2 000 ans auparavant, sur trente-cinq chevaux prêts à courir dans l’hippodrome. Chaque cheval était voué au démon ainsi que leurs...