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Actualités - OPINION

Marionnettes??

Des criminels qui tirent les ficelles et nous, marionnettes passives, assistons à ce spectacle, le nôtre, sans pouvoir rien faire… Ils décident?! Apolitisés, nous faisons une halte sur le chemin de croix, pour regarder et écouter, impuissants, tomber la condamnation à mort de l’économie, de la démocratie, dans la marche vers une crucifixion causée par le recours à la violence. Encore un échec, l’échec d’un projet de vie que nous essayions d’élaborer malgré tout, tentant de comprendre le poids de cette rancune dont se nourrissent les partisans d’un camp et ceux d’un autre. Cette rancune contagieuse, qui se propage jusque dans nos veines, parce que, engloutissant notre passé, elle démange notre présent et ronge notre avenir. Cause gagnée, cause perdue, la pollution gagne du terrain pour envenimer notre pays, nos poumons, menaçant de nous asphyxier, nous peuple à l’agonie. Toujours cette lutte pour le pouvoir, cette guerre froide des grandes puissances… Eh oui?! Mais nos représentants ne comprennent pas que les jeunes s’en vont, que les personnes âgées n’ont plus de salaire, que la cherté de vie nous bouffe, que les sociétés d’assurances nous ruinent et que l’État, supposé joué le rôle de père, abandonne ses enfants?; hantés par l’angoisse qui les pousse à rechercher des nationalités d’adoption?: française, britannique, américaine, canadienne. Derrière cela, il y a bien plus?: il? y a cette recherche d’appartenance, de sécurité, de reconnaissance et de respect en tant que citoyen. Besoin d’une autre nationalité?? En fait, il s’agit bien plutôt d’un besoin de sécurité, le besoin d’un marché d’un emploi pour des jeunes qui sont souvent «?surqualifiés?». C’est le besoin d’acquérir le droit, malade, de se faire traiter gratuitement – un luxe offert à celui qui peut se permettre le meilleur médecin ou la meilleure classe dans une chambre d’hôpital. Se faire soigner convenablement serait peut-être un attribut conféré indépendamment de la classe sociale. La protection de la santé, du niveau de vie et de l’intégrité physique du citoyen n’est-elle pas supposée être un devoir, un souci de l’État?? Où sont les campagnes antitabac alors que le paquet de cigarettes se vend toujours à 1500 LL?; les limitations des dégâts causés par la pollution qui intoxique nos poumons, notre pays, notre terre?; les plans de reforestation?? Et les personnes âgées qui n’ont pas de famille, qui les nourrit, les loge et leur assure les médicaments nécessaires ? Voilà entre autres pourquoi les jeunes quittent. Ils s’en vont ailleurs, au nom du droit au respect de leur dignité humaine, au nom de leur besoin de sécurité. Alors, pourquoi pas l’adoption par un tiers bienveillant?? Et ceux qui restent sont souvent désabusés et cyniques?: «?Ça va?! C’est ça le Liban?!?» Ceux-là sont consumés par cette même rancune qui les ronge depuis au moins vingt ans, qu’ils ont nourrie depuis leur enfance et qui ne les mènera souvent à rien de constructif, mais encore et toujours à plus de destruction et d’autodestruction. Si nous persistons dans cette compulsion de répétition, prisonniers de ce cercle vicieux?; si nous continuons à acclamer les leaders comme les êtres primitifs que nous sommes restés, parce que nous avons besoin du souvenir de l’arme qu’ils ont portée et de celle qu’ils portent toujours pour se sentir protégé?; si nous avons peur d’être partisans de celui qui, par son seul projet électoral, peut nous convaincre de l’élire, alors les guerres seront toujours à nos portes, menaçant d’éclater à tout moment et d’emporter avec elles légalité, légitimité et salut. Zeina ZERBÉ
Des criminels qui tirent les ficelles et nous, marionnettes passives, assistons à ce spectacle, le nôtre, sans pouvoir rien faire… Ils décident?! Apolitisés, nous faisons une halte sur le chemin de croix, pour regarder et écouter, impuissants, tomber la condamnation à mort de l’économie, de la démocratie, dans la marche vers une crucifixion causée par le recours à la...