Un site Internet français publie une carte présentée comme celle du réseau de télécoms du Hezbollah

Un site Internet spécialisé en France dans la diffusion de documents confidentiels a publié une carte présentée comme celle du réseau privé de télécommunications du Hezbollah et qui aurait été établie par les services libanais. « Nous présentons cette carte comme émanant du Parti socialiste progressiste et des services libanais, ce tracé est contesté par le Hezbollah », explique le responsable du site géopolitique.com, Guillaume Dasquié. La carte diffusée sur le site géopolitique.com montre que le réseau du Hezbollah ne relie pas uniquement le Sud à la banlieue de Beyrouth – comme l’admet le mouvement chiite –, mais qu’il a été largement étendu vers l’est et le nord-est du pays (dans la Békaa et la montagne libanaise), souligne M. Dasquié. Cette carte d’état-major présente le réseau « dans son intégralité supposée », mentionne le site. « Les services de sécurité libanais ont tracé les diverses lignes téléphoniques enterrées par des sociétés de BTP et des organisations caritatives proches du Hezbollah », écrit géopolitique.com. « Selon des journalistes arabes établis à Beyrouth, ils auraient réalisé cette carte sur la base d’indications fournies par des proches du Parti socialiste progressiste de Walid Joumblatt », ajoute le site. « Depuis le mois de mars dernier, cette carte a été montrée à plusieurs interlocuteurs français et américains, à l’initiative du cabinet de Marwan Hamadé », poursuit le site. M. Hamadé a publiquement expliqué que le Hezbollah cherchait avec son réseau de télécommunications, établi selon lui avec l’aide de l’Iran, à connecter entre elles des milices du Liban, de l’Iran et de la Syrie. Durant la guerre de juillet 2006, ce réseau de télécommunications enterré avait permis aux miliciens chiites du Hezbollah de garder le contact avec leurs unités sur le terrain, alors que les forces de Tsahal avaient brouillé les communications par réseau GSM. Pour le Hezbollah, ce réseau fait partie de son « dispositif de sécurité » et est crucial pour sa « résistance » contre Israël.