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Actualités - CHRONOLOGIE

L’État hébreu très prudent sur une proposition de trêve à Gaza négociée par l’Égypte Israël « usera de la force » contre le Hamas si les tirs ne cessent pas, affirme Olmert

Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a prévenu hier qu’Israël userait de la force contre le Hamas si les tirs de roquettes et d’obus de mortier à partir de la bande de Gaza se poursuivaient. Parallèlement, les dirigeants israéliens se sont montrés sceptiques sur une proposition de trêve des violences dans la bande de Gaza, négociée par l’Égypte avec les groupes palestiniens. «Le Hamas est la force dominante dans la bande de Gaza. Il devra subir les conséquences de ses actes (...) La réalité doit changer : soit le calme régnera, soit Israël usera de la force pour ramener le calme », a averti M. Olmert au début du Conseil des ministres hebdomadaire. M. Olmert a fait ces déclarations à la suite de la mort d’un civil israélien tué vendredi dans un kibboutz (village collectiviste) près de la bande de Gaza par l’explosion d’un obus de mortier. La branche militaire du Hamas, qui a pris le pouvoir dans la bande de Gaza en juin 2007, a revendiqué ce tir. À la suite de cette attaque, l’armée israélienne a attaqué vendredi soir et samedi des postes de police tenus par le Hamas dans la bande de Gaza, tuant cinq Palestiniens. Selon les médias israéliens, le chef des renseignements égyptiens Omar Souleimane est attendu à Jérusalem aujourd’hui pour présenter l’accord intervenu fin avril au Caire entre les différents groupes palestiniens sur un projet de trêve avec Israël. Cette trêve débuterait à Gaza puis s’étendrait en Cisjordanie, en échange d’une levée du blocus israélien. Interrogé sur cette proposition de trêve, le vice-ministre israélien de la Défense, Matan Vilnaï, s’est montré très prudent hier. « Omar Souleimane va venir chez nous, nous allons l’écouter, on va voir ce qu’il propose et après nous prendrons des décisions. Mais, pour le moment, rien n’est sur la table », a ajouté le vice-ministre. « Il faut réfléchir à l’initiative des Égyptiens qui constituent un élément stratégique important dans la région », a affirmé à la radio publique M. Vilnaï. Selon la radio militaire, Israël souhaite obtenir des précisions sur la manière dont seront gérés les contrôles au poste frontière de Rafah entre la bande de Gaza et l’Égypte, sur la durée de la trêve et sur le fait que l’accord n’évoque pas la libération du soldat israélien Gilad Shalit, enlevé à la lisière de la bande de Gaza en 2006 et détenu dans la bande de Gaza. Jusqu’à présent, les dirigeants israéliens se sont montrés sceptiques sur les intentions du Hamas, qui a pris le contrôle de la bande de Gaza en juin 2007, soupçonnant le mouvement islamiste de vouloir une trêve pour se réarmer. Douze groupes armés palestiniens ont donné leur accord à l’offre de trêve avec Israël, approuvée par les deux principaux mouvements palestiniens : le Hamas, et le Fateh du président Mahmoud Abbas. Cette trêve, si elle est approuvée, doit commencer dans la bande de Gaza pour s’étendre ensuite à la Cisjordanie. Les pourparlers ont été menés par Omar Souleimane, qui joue le rôle de médiateur dans les négociations israélo-palestiniennes, Israël refusant d’avoir un contact direct avec des organisations qu’il qualifie de terroristes. Samedi, le Premier ministre israélien a réaffirmé qu’il avait bien l’intention de rester au pouvoir et de diriger les efforts de paix avec « les ennemis et les adversaires » d’Israël en dépit de spéculations sur une possible démission. M. Olmert fait l’objet d’une enquête de la police concernant des pots-de-vin présumés qu’il aurait reçus d’un homme d’affaires américain. Jeudi, il a dit qu’il démissionnerait s’il était inculpé, mais dans un discours prononcé samedi près de Tel-Aviv devant la jeune garde de son parti centriste Kadima, il a déclaré qu’il dirigerait les efforts destinés à assurer la sécurité d’Israël. « Nous voulons mener l’État d’Israël vers une situation où il peut (...) mettre fin aux conflits sanglants qui ont accompagné notre vie dans ce pays depuis sa création et même avant. « C’est notre programme et (...) nous n’aurons de cesse, nous nous y consacrerons de toutes nos forces, je le mènerai car il n’y a pas d’autre option. » M. Olmert n’a pas fait allusion au scandale de corruption qui fait les grands titres des médias israéliens. Les caciques de Kadima, le parti centriste d’Olmert, ont serré les rangs hier derrière le Premier ministre israélien. Le ministre des Transports, Shaul Mofaz, membre de Kadima, a souligné qu’Olmert était « présumé innocent comme chaque citoyen » et qu’il fallait « le laisser continuer à diriger le pays ».
Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a prévenu hier qu’Israël userait de la force contre le Hamas si les tirs de roquettes et d’obus de mortier à partir de la bande de Gaza se poursuivaient. Parallèlement, les dirigeants israéliens se sont montrés sceptiques sur une proposition de trêve des violences dans la bande de Gaza, négociée par l’Égypte avec les groupes...