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Actualités - CHRONOLOGIE

L’opposition annonce l’arrestation de 58 partisans du MDC Le Zimbabwe attend le retour de Tsvangirai pour affronter Mugabe au second tour de la présidentielle

Le Zimbabwe a vécu hier dans l’attente du retour de Morgan Tsvangirai, qui, malgré les violences qui secouent le pays depuis les élections du 29 mars, va affronter le président Robert Mugabe au second tour de la présidentielle, après une victoire historique au premier. Le chef du Mouvement pour le changement démocratique (MDC-opposition), qui avait quitté début avril le pays en proie à une vague de violences contre ses partisans, est attendu dans les prochains jours à Harare. Des médecins zimbabwéens, des syndicalistes et des enseignants ont fait état d’attaques et d’intimidations par des milices soutenues par le gouvernement depuis les élections et les autorités ont interpellé un certain nombre d’opposants de premier rang. Hier encore, on a appris l’arrestation de 58 partisans du MDC à Shamva, une ville au nord-est de Harare. Ils sont accusés de violences publiques contre des partisans de la ZANU-FP, l’Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique du président Robert Mugabe. Un porte-parole de Tsvangirai, menacé d’être accusé de trahison dans son pays, a indiqué hier à l’AFP que celui-ci cherchait des garanties pour sa sécurité auprès de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), qui regroupe 14 pays. « On ne peut pas prévoir ce que le régime va faire mais nous rentrons au Zimbabwe », a déclaré George Sibotshiwe. Avant samedi, Tsvangirai avait refusé de dire s’il allait participer au second tour, même si son désistement aurait signifié la victoire de Mugabe, 84 ans, qui dirige le pays depuis l’indépendance de l’ancienne Rhodésie du Sud britannique en 1980. Il a assorti sa candidature d’un certain nombre de conditions, comme la présence d’une force régionale de maintien de la paix et d’observateurs internationaux, l’accès libre des médias et l’arrêt des violences, pour assurer la régularité du scrutin. George Sibotshiwe a indiqué que l’opposition avait demandé au président angolais Jose dos Santos l’envoi d’une force régionale de maintien de la paix dans la perspective du second tour. M. dos Santos, considéré comme proche de Mugabe, préside le comité chargé de la sécurité de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et, à ce titre, peut décider de l’envoi d’une telle force. La Maison-Blanche est allée samedi dans le sens des demandes de Tsvangirai. « Pour que le second tour soit une réussite, manifestement, la première chose qui doit se produire, c’est que les responsables de l’opposition et leurs partisans puissent librement faire campagne sans violences », a déclaré le porte-parole du Conseil à la sécurité nationale Gordon Johndroe. « Nous aimerions voir venir des observateurs électoraux, nous aimerions voir venir des observateurs de l’ONU sur les droits de l’homme pour garantir un processus électoral sûr », a-t-il ajouté. Le gouvernement zimbabwéen avait pour sa part rapidement repoussé l’idée d’ingérences extérieures et peu d’observateurs estiment que les conditions de Tsvangirai pourront être remplies. Le président sud-africain Thabo Mbeki, médiateur régional pour le Zimbabwe, avait été dans le même sens, affirmant que les problèmes du Zimbabwe sont « entre les mains des Zimbabwéens » et qu’eux seuls doivent les résoudre. Seuls des observateurs africains et de pays amis, tels que la Chine, avaient assisté au premier tour. Tsvangirai a par ailleurs vivement critiqué la Commission électorale (ZEC) et affirmé que si le second tour n’était pas organisé d’ici au 23 mai, comme le prévoit la loi électorale, l’élection risquait de devenir illégale. Les résultats du premier tour, où Tsvangirai a battu Mugabe par 47,9 % contre 43,2 %, n’ont été annoncés par la ZEC que le 2 mai, soit cinq semaines après le scrutin, et la date du second tour n’est toujours pas fixée.
Le Zimbabwe a vécu hier dans l’attente du retour de Morgan Tsvangirai, qui, malgré les violences qui secouent le pays depuis les élections du 29 mars, va affronter le président Robert Mugabe au second tour de la présidentielle, après une victoire historique au premier.
Le chef du Mouvement pour le changement démocratique (MDC-opposition), qui avait quitté début avril le...