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Forum - L’État a versé des subventions d’un milliard de dollars pour absorber les effets de la cherté de vie Salamé : La livre est stable en dépit d’une inflation de 10 % Liliane MOKBEL

Dans sa 16e édition, le Forum économique arabe s’est tenu hier à l’hôtel Phoenicia à l’initiative du groupe al-Iktissad wal Aamal en présence de non moins de 500 investisseurs venus de différents pays arabes. « La tenue de ce forum à Beyrouth a battu en brèche le cercle vicieux de la polémique politique qui caractérise le paysage libanais », a commenté le ministre des Finances, Jihad Azour, qui représentait le Premier ministre Fouad Siniora à la séance inaugurale du forum, ajoutant que « par leur présence à cette rencontre, les opérateurs arabes ont exprimé leur opposition à l’absence ou à la marginalisation du rôle du Liban sur le plan régional ». Le ministre Azour s’est par ailleurs lancé dans un plaidoyer en faveur du gouvernement qui, « en dépit d’une conjoncture défavorable sur le double plan sécuritaire et politique à même de saper les fondements de toute économie, a réussi à améliorer les indicateurs économiques pour 2007 ». Ainsi, le gouvernement a réussi à faire reculer le ratio de la dette rapporté au PIB dans une proportion de 7 % alors que le déficit budgétaire a baissé de 15 %. De même, a-t-il ajouté, le gouvernement a réduit les risques de financement de l’État libanais à travers une nouvelle politique de gestion de la dette publique, qui s’est concrétisée dernièrement par l’opération réussie de substitution des échéances des eurobonds d’un montant de 882 millions de dollars. Cette opération aurait permis de traiter plus de 80 % des échéances financières en devises de l’État pour l’année en cours. Le ministre Azour a d’autre part rappelé que l’État a versé en subvention près d’un milliard de dollars en 2007 pour absorber les effets de la hausse des prix des produits à la consommation, un phénomène qui secoue non seulement le marché local, mais tous les marchés à l’international. Il a estimé que le taux de croissance de 4 % enregistré en 2007 est l’indicateur le plus visible qui démontre la résilience de l’économie libanaise. Le ministre s’est dit persuadé que dans un contexte de statu quo, la croissance économique sera en 2008 la même que celle de l’année précédente, mais qu’en cas d’amélioration de la situation politique, il n’est pas surprenant que le taux de croissance atteigne 7 à 8 %. Le Liban à l’abri De son côté, le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, a rappelé que le secteur bancaire est resté à l’abri des conséquences de la crise des subprimes du fait que la BDL a depuis des années promulgué des circulaires interdisant les placements des banques dans des dérivés financiers. Il a par ailleurs tiré les conclusions et les leçons sur le plan financier international de la crise des crédits hypothécaires. Le gouverneur a dit s’attendre à une stabilité de la valeur de change de la livre, en dépit d’un retour à un climat inflationniste dans le pays. Il a indiqué que le taux d’inflation en mars s’est élevé à 10 % sur un an, étant donné la hausse du prix de l’or noir, celui des produits alimentaires et la baisse du prix de change du dollar. « La stabilité de la monnaie nationale est aujourd’hui requise pour endiguer le recul du pouvoir d’achat surtout que le Liban n’est pas préparé, en raison de la situation politico-sécuritaire, à faire face à cette vague d’inflation qui exige des réformes structurelles », a-t-il dit. Il a prévu une stabilité de la base des taux d’intérêt en 2008 avec une possibilité de leur baisse en cas d’amélioration de la conjoncture politique. Catalyseur d’épargne Pour sa part, le président de l’Association des banques, François Bassil, qui s’est félicité du fait que les établissements de crédit arabes n’on pas eu à pâtir de la crise des subprimes, a insisté sur la nécessité pour les autorités monétaires de doubler de vigilance, de prudence et de transparence. Il a mis l’accent sur la responsabilité des banquiers à faire de l’intermédiation bancaire ou non bancaire un catalyseur de l’épargne à condition de réallouer ces fonds au financement de projets efficients. Le PDG de Byblos Bank a rappelé que les banques libanaises, qui se trouvent dans une vingtaine de pays, à travers 53 entités ayant des formes juridiques diverses, traitent avec 225 banques correspondantes. Il a également fait valoir qu’au plus fort de la crise libanaise, les banques locales ont réussi entre 2004 et début 2008 à attirer des ressources supplémentaires d’un montant de plus de 19 milliards de dollars dont 75 % en forme de dépôts bancaires. Il a souligné que 40 % de ces ressources ont été réinjectées dans le secteur privé résident et non résident, ajoutant qu’en plus les banques ont entrepris de renforcer leurs liquidités, notamment externes, de plus de 5 milliards de dollars.
Dans sa 16e édition, le Forum économique arabe s’est tenu hier à l’hôtel Phoenicia à l’initiative du groupe al-Iktissad wal Aamal en présence de non moins de 500 investisseurs venus de différents pays arabes. « La tenue de ce forum à Beyrouth a battu en brèche le cercle vicieux de la polémique politique qui caractérise le paysage libanais », a commenté le ministre des...