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Actualités - CHRONOLOGIE

Présidentielle US - La sénatrice de New York remporte la primaire de Pennsylvanie ; McCain heureux de la poursuite du duel démocrate Clinton voit le vent tourner en sa faveur

Clinton a marqué un point important mardi dans son long combat contre Barack Obama pour l’investiture démocrate à la présidentielle américaine, en remportant la Pennsylvanie avant des batailles en mai dans l’Indiana et en Caroline du Nord. Selon des résultats portant sur 99 % des bureaux de vote, Hillary Clinton est créditée de 55 % des voix contre 45 % pour son rival Barack Obama pour la primaire de Pennsylvanie. Les experts avaient indiqué que la sénatrice de New York avait besoin de l’emporter avec au moins dix points d’avance pour être en mesure de rattraper son retard sur son rival. Devant ses partisans soulagés et déchaînés, Mme Clinton a assuré après l’annonce des résultats que le vent était en train de tourner en sa faveur. Mais, passé l’euphorie de la victoire, rien n’est moins sûr. Fondamentalement, rien n’a changé après la primaire de Pennsylvanie. Barack Obama fait toujours la course en tête au niveau du nombre de délégués (1 716 contre 1 588 pour Mme Clinton), il a gagné dans davantage d’États que sa rivale et a engrangé plus de voix. Quoi qu’il arrive d’ici à la dernière primaire le 3 juin, aucun des deux rivaux n’est en mesure de rassembler sur son nom les 2 025 délégués nécessaires pour décrocher l’investiture. L’issue du marathon démocrate est entre les mains des quelque 800 « superdélégués », des élus et des responsables du Parti démocrate qui siègeront de droit à la convention et qui sont libres de voter pour le candidat de leur choix. Mme Clinton est consciente de cet enjeu d’autant que la prochaine primaire d’importance, en Caroline du Nord (Sud-Est) le 6 mai, est pratiquement acquise pour M. Obama. « Je crois qu’au cours du dernier mois, j’ai démontré une vraie force. Cela s’est vérifié mardi soir. Et c’est ce genre de force que les “superdélégués” examinent », a dit Mme Clinton hier sur NBC. Hier, elle a également annoncé avoir reçu dans la nuit 3 millions de dollars de dons via l’Internet, qui seront bienvenus pour renflouer ses comptes de campagne déficitaires. La victoire de Hillary Clinton en Pennsylvanie, où la population est plus âgée que la moyenne et la communauté noire peu importante, était attendue. Mais la candidate a fait mieux que prévu, notamment dans les banlieues ouvrières en majorité blanches. Elle a conforté son ancrage chez les femmes, qui sont des électrices fidèles du Parti démocrate, et la petite classe moyenne touchée par la crise économique. Dans les années 1980, ce sont ces électeurs qui avaient permis la victoire du républicain Ronald Reagan en désertant massivement le Parti démocrate jugé trop « élitiste ». C’est justement le reproche que Mme Clinton adresse à M. Obama. Jusqu’à présent, le sénateur de l’Illinois n’a pas eu de bons résultats avec les « cols bleus » et les femmes. Si Hillary Clinton arrive à démontrer aux « superdélégués » que M. Obama est vulnérable dans ce domaine, elle pourrait en tirer des bénéfices. Devant ses partisans, réunis à Evansville dans l’Indiana (la prochaine étape le 6 mai), M. Obama, 46 ans, a de son côté salué la victoire de sa rivale avant de marquer nettement sa différence. Le camp Obama insiste quant à lui sur la force de leur candidat chez les indépendants. Selon David Plouffe, le directeur de campagne de M. Obama, les « superdélégués » seront sensibles « à la force de M. Obama chez les électeurs indépendants qui peuvent faire tomber dans l’escarcelle démocrate plusieurs États-clefs ». « Je pense que nous sommes les plus forts face à McCain », a affirmé M. Plouffe. L’équipe de campagne de M. Obama a annoncé hier le ralliement d’un superdélégué de poids : le gouverneur démocrate de l’Oklahoma (Sud), Brad Henry. C’est la preuve, selon le camp Obama, que les superdélégués ne sont pas effrayés par la défaite de M. Obama mardi. La lutte entre les deux rivaux promet en tout cas d’être âpre d’ici à début juin. Pendant les six semaines de campagne en Pennsylvanie, Mme Clinton et M. Obama ne se sont pas épargnés. Hier le New York Times, favorable pourtant à Mme Clinton, a demandé à la sénatrice de « rappeler les chiens à la niche ». Car, pour l’instant, la poursuite de la bataille Barack Obama et Hillary Clinton satisfait pleinement leur opposant du Parti républicain John McCain. Les stratèges du camp républicain estiment que la nomination du sénateur de l’Arizona dès le mois de mars lui a fourni un avantage en lui laissant le temps de récolter des fonds et de préparer sa campagne finale. Le duel entre Clinton et Obama implique que les démocrates n’ont pu s’attacher pleinement à attaquer McCain.
Clinton a marqué un point important mardi dans son long combat contre Barack Obama pour l’investiture démocrate à la présidentielle américaine, en remportant la Pennsylvanie avant des batailles en mai dans l’Indiana et en Caroline du Nord.
Selon des résultats portant sur 99 % des bureaux de vote, Hillary Clinton est créditée de 55 % des voix contre 45 % pour son rival...