C’est le moment ou jamais de rappeler, pour la 7e commémoration de la disparition du Dr Albert Moukheiber, que ce député, qui respectait son mandat et les principes de la vie politique, allait tous les jours ou presque prendre sa place au Parlement. Durant les 15 ans de « cette guerre pour les autres », comme l’appelait son ami...
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Le Parlement d’Albert Moukheiber Henri MOUKHEIBER
Par MOUKHEIBER HENRI, le 11 avril 2008 à 00h00
Devoir de mémoire ? dirait Maria Chakhtoura.
C’est le moment ou jamais de rappeler, pour la 7e commémoration de la disparition du Dr Albert Moukheiber, que ce député, qui respectait son mandat et les principes de la vie politique, allait tous les jours ou presque prendre sa place au Parlement. Durant les 15 ans de « cette guerre pour les autres », comme l’appelait son ami Ghassan Tuéni, il n’a jamais manqué un débat ou un acte de présence, quels que fussent les tirs échangés, les coups de canon, les risques de voitures piégées, d’explosions ou d’enlèvements.
Mais pour ce faire, diriez-vous, il fallait que la Chambre des députés fût ouverte.
Justement.
Les portiers de génie (malfaisant) n’étaient pas encore de service.
Et le président Hussein Husseini respectait non seulement son vice-président, mais les droits et devoirs de tous les parlementaires.
Autre rappel : Albert Moukheiber, bien que plusieurs fois ministre, préférait être dans l’opposition, à tel point qu’il était surnommé « Dr Non ».
Mais c’était un opposant correct qui ne se serait jamais permis des coups au-dessous de la ceinture et des écarts de langage qui dégoûtent les plus blasés.
D’ailleurs, en trente ans de luttes électorales acharnées, lui et le président Michel Murr ne se sont jamais abaissés à des attaques personnelles dans notre Metn qui compte l’élite de l’électorat libanais.
Des années avant le « printemps de Beyrouth », il nous gratifiait au moins trois fois par semaine d’une déclaration demandant au président syrien, très poliment et très fermement, de retirer ses troupes du Liban.
Il avait, enfin, l’habitude indécrottable de soigner des centaines de malades sans accepter de l’argent. On n’avait sans doute pas encore inventé le fameux « argent propre » venu directement des « caisses divines ».
Espoir de survie ?...
Espérons que notre Chambre, malgré tout, ne restera pas une maison close – avec mes excuses pour ce mauvais jeu de mots.
Henri MOUKHEIBER
Journaliste
Article paru le vendredi 11 avril 2008
Devoir de mémoire ? dirait Maria Chakhtoura.
C’est le moment ou jamais de rappeler, pour la 7e commémoration de la disparition du Dr Albert Moukheiber, que ce député, qui respectait son mandat et les principes de la vie politique, allait tous les jours ou presque prendre sa place au Parlement. Durant les 15 ans de « cette guerre pour les autres », comme l’appelait son ami...
C’est le moment ou jamais de rappeler, pour la 7e commémoration de la disparition du Dr Albert Moukheiber, que ce député, qui respectait son mandat et les principes de la vie politique, allait tous les jours ou presque prendre sa place au Parlement. Durant les 15 ans de « cette guerre pour les autres », comme l’appelait son ami...
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