Rechercher
Rechercher

Actualités

Les horlogers à la conquête de nouveaux marchés La montre sans heure, très tendance sur le marché du luxe

L’horlogerie haut de gamme est bien placée pour échapper à un possible ralentissement de la consommation car elle cible les clients aisés, de plus en plus soucieux de faire étalage de montres extravagantes. Il y a peu, la montre Day&Night de l’horloger suisse Romain Jerome – qui indique seulement le jour et la nuit, sans donner l’heure – s’est vendue comme des petits pains au prix de 300 000 dollars l’unité. « Lorsque vous demandez aux gens quel est le luxe ultime, 80 % répondent “le temps”. Selon d’autres études, 67 % ne regardent pas leur montre pour dire quelle heure il est », explique à Reuters Yvan Arpa, patron de de Romain Jerome, à l’occasion du Baselworld, le plus important Salon annuel de l’horlogerie et de la bijouterie. « Pourquoi achetez-vous des montres de prix ? Pour avoir un trophée. Une montre de neuf dollars donne aussi bien l’heure qu’une montre de 500 000 dollars, de sorte que c’est vraiment un trophée qu’ils achètent. » La Day&Night utilise le mouvement Tourbillon – un système complexe inventé pour contrer les effets de la gravité de la Terre qui affectait l’exactitude des montres –, ce qui fascine les amateurs de beaux objets. La société Romain Jerome, fondée à Genève en 2004, propose aussi, pour un prix pouvant atteindre 500 000 dollars, une montre Titanic DNA, fabriquée à partir d’acier et de charbon provenant du Titanic. Les amateurs doivent toutefois se montrer patients car le délai entre la commande et la livraison est de deux ans et demi. « Si vous faites quelque chose de différent, qui est intéressant, cela paie », constate Yvan Arpa. L’horlogerie de luxe table aussi sur les marchés d’Asie et du Proche-Orient pour compenser le ralentissement aux États-Unis. « Le premier trimestre de cette année a été très bon – après une tendance similaire l’an dernier, et l’an dernier a été une année record pour l’horlogerie, et plus généralement pour les grandes entreprises du luxe », note Philippe Mougenot, président du département bijouterie et horlogerie de Chanel. Les spécialistes du luxe attendent de voir l’évolution de la consommation dans les prochains mois aux États-Unis. « Mais la grande différence maintenant par rapport à il y a dix ans, c’est que nous avons de nouveaux marchés qui n’existaient pas à l’époque », se félicite Philippe Mougenot. Chanel a particulièrement bien vendu ses produits haut de gamme d’horlogerie et de bijouterie. L’une de ses pièces les plus coûteuses est la montre J12 18 place Vendôme, qui coûte 550 000 euros (864 000 dollars).
L’horlogerie haut de gamme est bien placée pour échapper à un possible ralentissement de la consommation car elle cible les clients aisés, de plus en plus soucieux de faire étalage de montres extravagantes. Il y a peu, la montre Day&Night de l’horloger suisse Romain Jerome – qui indique seulement le jour et la nuit, sans donner l’heure – s’est vendue comme des petits...