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LIBAN JAZZ Le Dhafer Youssef Quartet au Music Hall Mariage de thèmes soufis et de musique électronique

Pour son deuxième passage au Liban, le Dhafer Youssef Quartet a envoûté dimanche soir, le public venu en foule au Music Hall, et déjà conquis par son subtil mélange de thèmes soufis étayés par un jazz électronique. C’est d’ailleurs avec une ferveur presque religieuse que les fans se sont, en grande partie, abstenus de fumer, obéissant aux consignes bon enfant de l’organisateur, Liban Jazz, venu présenter le groupe. En conséquence, une fois n’est pas coutume, l’air était pur et l’ambiance éthérée. Présent sur scène pendant près d’une heure et demie, le quartette a développé une succession de thèmes se faisant écho comme une seule et même chanson. La plupart des morceaux donnant lieu à d’imposants crescendos brutalement stoppés à leur point d’orgue par des musiciens à la fois précis et puissants. Entourant le Tunisien Dhafer Youssef, dont la voix éloquente semblait comme un prolongement du oud, trois Norvégiens parfaitement au diapason : le discret batteur et programmeur Rune Arnesen, qui a privilégié les balais aux baguettes ; le bassiste Audun Arnesen, dont le jeu harmonieux a permis un solo mémorable, et le guitariste lui aussi programmeur Eivind Aarset, à la palette de styles impressionnante. La fusion au bon sens du terme, c’est quand tous les musiciens sur scène cherchent à se rencontrer. Au final, le vent chaud du désert se mêlant aux froides répétitions de motifs programmés a provoqué une température idéale. À tel point que les airs celtiques semblaient étrangement proches des inflexions orientales, et qu’on en oubliait presque l’absence de mélodies pouvant être chantées, tant l’oreille de chacun y trouvait son compte. On comprend mieux le part de cette musique intuitive quand on sait que Dhafer Youssef, qui a grandi pauvre parmi sept frères et sœurs, n’a jamais véritablement étudié le solfège. Dans les mois à venir, le quartette continuera sa tournée des grandes villes d’Europe et du Maghreb, avant de revenir, on l’espère, au Liban. Marwan AHDAB
Pour son deuxième passage au Liban, le Dhafer Youssef Quartet a envoûté dimanche soir, le public venu en foule au Music Hall, et déjà conquis par son subtil mélange de thèmes soufis étayés par un jazz électronique. C’est d’ailleurs avec une ferveur presque religieuse que les fans se sont, en grande partie, abstenus de fumer, obéissant aux consignes bon enfant de...