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Actualités - CHRONOLOGIE

L’établissement enseigne l’arabe, le français et l’anglais L’école Saint-Charbel à Accra, un pont entre les cultures et les civilisations

C’est lors de sa visite pastorale en 2000 au Ghana que le patriarche maronite Mgr Nasrallah Sfeir a souhaité la construction d’une école à Accra. L’initiative a donc fait son chemin, et c’est grâce à un don de 100 000 dollars fait par Élie Nehmé qu’une parcelle a été achetée près de l’église Saint-Maron à Accra, et que l’école a été édifiée quelques années plus tard. Au début, ce sont les sœurs du couvent Saint-Jean-Baptiste – Hrach qui ont dirigé la difficile période de démarrage de l’ambitieux projet de la petite communauté libanaise de la capitale ghanéenne. En juillet 2007, le vicaire patriarcal Guy-Paul Noujaim a demandé aux sœurs maronites de Sainte-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus de prendre en charge la direction de l’école. Celles-ci ont immédiatement accepté leur mission. « Notre présence ici est un soutien essentiel pour la pérennité de la communauté libanaise au Ghana », affirme ainsi mère Étienne Gergès, la supérieure générale des sœurs. Depuis, les deux religieuses, Thérèse-Marie Abou Rached et Rima Nader, pleines d’enthousiasme, ont débarqué à Accra et s’occupent d’un établissement qui se développe petit à petit. Aujourd’hui, l’école comprend la section maternelle et plusieurs classes de la section primaire. Pour l’année prochaine, une extension incluant toutes les classes primaires jusqu’à la 6e est prévue. Une garderie divisée en deux groupes d’âge a également été ouverte et semble très prisée. L’école fait travailler, par ailleurs, une dizaine d’institutrices libanaises pour un peu moins de cent élèves de diverses nationalités et confessions. « Nous avons des élèves italiens, français, algériens, marocains et ghanéens », affirme sœur Thérèse-Marie. En outre, beaucoup de parents libanais de confession musulmane ont fait inscrire leurs enfants dans cette école maronite. « Au début, certains parents étaient réticents concernant les prières que nous demandons aux élèves de faire chaque matin. Mais je leur ai expliqué qu’en fin de compte, il y a un seul Dieu que nous adorons tous, quel que soit Son nom. Et que la Vierge Marie et Jésus, qu’ils appellent Issa, sont vénérés en islam également », explique-t-elle, ajoutant avec un sourire malicieux : « Après tout, nous sommes un établissement maronite qui s’appelle École Saint-Charbel. » Autre caractéristique majeure de l’institution, elle enseigne trois langues : l’arabe, le français et l’anglais, à niveau égal. Ce qui lui confère une stature remarquable au Ghana. En effet, dans ce pays anglophone, seul le Lycée français était francophone, alors que l’arabe n’est appris que dans les quelques écoles coraniques en ville. Mais comme les Libanais sont en général trilingues, ils sont très exigeants concernant l’éducation de leurs enfants, surtout que la plupart d’entre eux continueront leurs études universitaires au Liban. D’où le rôle pionnier et remarquable des Libanais chrétiens dans l’enseignement francophone et arabophone dans ce pays. C’est ainsi que Naaman Saroufim el-Achkar, président du comité paroissial qui a l’autorité de tutelle sur l’établissement, explique qu’ « il ne s’agit pas simplement d’une école, mais d’un pont entre les cultures et les civilisations ».
C’est lors de sa visite pastorale en 2000 au Ghana que le patriarche maronite Mgr Nasrallah Sfeir a souhaité la construction d’une école à Accra. L’initiative a donc fait son chemin, et c’est grâce à un don de 100 000 dollars fait par Élie Nehmé qu’une parcelle a été achetée près de l’église Saint-Maron à Accra, et que l’école a été édifiée quelques...