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Actualités - OPINION

Questions sans réponses ?

Lorsque l’Iran dépêche son ministre des Affaires étrangères aux funérailles de Imad Moghniyé dans la banlieue sud de Beyrouth et qu’il adjure les jeunes de prendre le défunt comme modèle de vie, alors que Damas, où a eu lieu l’attentat, n’envoie aucun délégué à ces mêmes funérailles, on peut se poser des questions. Lorsque Hassan Nasrallah, avant la moindre investigation, accuse immédiatement Israël d’être l’auteur de l’attentat de Damas, s’agit-il du même Israël qu’il avait accusé à la télé d’avoir assassiné Gebran Tuéni, Pierre Gemayel et Antoine Ghanem ? Israël serait donc en train de liquider les opposants déclarés du régime syrien au Liban ? Et comment se fait-il que la Syrie, jusqu’aujourd’hui et deux semaines après l’attentat de Damas, n’ait pas accusé une seule fois Israël ? On peut se poser beaucoup de questions. Lorsque Hassan Nasrallah, lors de deux rallyes populaires en une semaine, ne promet que la guerre pour venger Imad Moghniyé et la fin d’Israël en se chargeant de libérer définitivement Jérusalem et la Palestine, il confirme que son mouvement sort des limites de la résistance au Liban pour porter son action au service des Palestiniens. Alors on peut se demander pourquoi n’aide-t-il pas à libérer plutôt le Golan occupé depuis des décennies et où aucun mouvement de résistance n’a jamais été autorisé par la Syrie ? Et si avec tous ces mystères, Imad Moghniyé n’est pas mort ? Et si l’attentat si secret de Damas et les funérailles grandioses qui l’ont suivi à Beyrouth ne servaient qu’à le mettre à l’abri de tous ceux qui lui en veulent au bout de vingt-cinq ans d’action violente de par le monde ? En effet, que font les services secrets, ou même la mafia, pour protéger un de leurs responsables menacés d’élimination par l’adversaire ? On simule sa mort, on le fait disparaître et on enterre quelqu’un d’autre à sa place ! Entre le quartier hypersécurisé où a eu lieu « l’attentat » à Damas et la banlieue sud de Beyrouth, qui a pu vérifier le contenu du cercueil de Imad Moghniyé ? Ce mystère aurait été impossible si l’attentat avait eu lieu au Liban où l’enquête n’aurait pas échappé aux autorités locales, ni à Interpol, ni aux services d’une douzaine de pays qui le recherchaient. Et si ce n’était qu’une géniale mise en scène d’une fausse mort pour faire disparaître l’intéressé dans la nature ? Un tel scénario astucieux des « Moukhabarat » syriens « rendrait service » : • au Hezbollah, en mettant Imad Moghniyé hors danger avec une nouvelle identité et une nouvelle apparence ; • et aux Américains, qui seraient bien contents d’être débarrassés du responsable de la mort de centaines de leurs concitoyens, entre l’ambassade de Aïn-Mreissé et la caserne des marines à l’aéroport de Beyrouth, sans compter toutes les prises d’otages ou détournements d’avions imputés à Moghniyé. Qui répondra jamais à toutes ces questions ? David C. CORM Architecte
Lorsque l’Iran dépêche son ministre des Affaires étrangères aux funérailles de Imad Moghniyé dans la banlieue sud de Beyrouth et qu’il adjure les jeunes de prendre le défunt comme modèle de vie, alors que Damas, où a eu lieu l’attentat, n’envoie aucun délégué à ces mêmes funérailles, on peut se poser des questions.
Lorsque Hassan Nasrallah, avant la moindre...