Rechercher
Rechercher

Actualités

COMMUNICATIONS Le Wimax va-t-il faire disparaître le Wi-Fi ?

Récemment recommandée en France par le récent rapport Attali, l’utilisation du Wimax est en passe d’étendre les possibilités du nomadisme et de la mobilité, grâce à des débits et une qualité de services supérieurs au Wi-Fi. Remplacera-t-il pour autant ce dernier ? D’après les chiffres de l’association Wireless Link, le marché des abonnements à des réseaux Wi-Fi est estimé à plus d’un milliard d’euros en 2006 et la France compte plus de 37 000 hotspots Wi-Fi selon le rapport réalisé pour l’ARCEP en 2006 par le Cabinet Sagatel. La France occupe d’ailleurs, toujours selon Wireless Link, la deuxième position mondiale derrière les États-Unis. Ce développement est un véritable succès puisque l’on peut y ajouter les déploiements des réseaux Wi-Fi professionnels (collectivités, entreprises, hôtels, gares, commerçants, etc.) et ceux des particuliers. Bref, aujourd’hui, il est possible de trouver du Wi-Fi dans la quasi-totalité des zones urbaines. Le principal intérêt du Wi-Fi est de s’affranchir de la connexion filaire et donc de proposer un accès à Internet ou tout autre réseau IP dans une situation de mobilité. Cependant, ce développement rencontre depuis quelque temps de nombreux obstacles qui posent, ou vont poser, des problèmes à plus ou moins brève échéance : interférences, problèmes de connexion, accroissement de la pollution radio. L’un de ces problèmes, la pollution radio, vient en fait du succès du Wi-Fi. Petits rappels techniques Pour qu’une borne Wi-Fi communique avec les postes mobiles connectés dans les meilleures conditions, elle doit profiter d’un canal libre de toute interférence ou de toute autre transmission Wi-Fi. Même si la législation définit des puissances d’émissions maximales pour assurer le bon voisinage des propriétaires et utilisateurs de bornes Wi-Fi, il est difficile de limiter leur propagation. C’est d’autant plus vrai lorsque la densité de bornes Wi-Fi augmente pour une surface limitée. À partir d’un certain seuil de concentration, tous les canaux sont occupés, voire interfèrent les uns avec les autres. L’une des solutions utilisées par certains consiste à augmenter la puissance du signal de la borne Wi-Fi, parfois au-delà des maximums légaux. Comme pour les nuisances sonores, cette escalade du volume débouche sur une belle cacophonie dans laquelle plus personne ne s’entend discuter. Aujourd’hui, un quartier résidentiel à forte densité d’habitants comporte de plus en plus une forte présence d’accès ADSL Wi-Fi et dépasse ou dépassera le seuil de concentration d’équipements Wi-Fi à partir duquel tous les canaux sont occupés : c’est la pollution radio. La pollution radio est, en règle générale, le résultat d’un agencement chaotique des bornes Wi-Fi. Elle peut être réglée en entreprise avec une bonne ingénierie. Mais comment régler ce problème chez soi ? Allez voir tous ses voisins pour mieux choisir ses canaux et ses puissances ? Appeler la police pour tapage nocturne ou diurne Wi-Fi ? Autant de pistes improbables. Une solution idéale ? Il n’est pas étonnant lorsque l’on met en avant l’ensemble des freins que rencontre actuellement le Wi-Fi et qui risquent de s’amplifier dans les années à venir, que les opérateurs comme les constructeurs se tournent vers d’autres technologies et plus particulièrement vers le Wimax. Historiquement, c’est en 2001 que l’IEEE publia la norme 802.16. Mais, trop conceptuelle, trop éloignée de la réalité des besoins et des réglementations, celle-ci ne donna jamais lieu au développement de véritables technologies. L’engouement pour le Wi-Fi a relancé les réflexions sur le 802.16, mais sous un angle beaucoup plus pragmatique. La première réflexion a tourné autour du nouvel amendement 802.16a appelé aussi Wimax (Worldwide Interoperability for Microwave Access). Validé fin 2002, le Wimax permet d’émettre et de recevoir des données dans les bandes de fréquences radio de 2 à 11 GHz. Cette technologie dans sa version 802.16a est avant tout destinée aux opérateurs voulant déployer des réseaux à faible coût. Ainsi, le Wimax 802.16a est aux réseaux longue distance ce que le Wi-Fi est aux réseaux locaux. Depuis la fin 2005, la norme 802.16e a été finalisée. Elle est présentée comme une alternative plus performante que les normes Wi-Fi actuelles. Pas étonnant donc que son utilisation soit recommandée par le rapport de Attali et que les équipementiers se penchent sur une évolution du Wimax directement concurrente des technologies mobiles actuelles et plus particulièrement des réseaux téléphoniques cellulaires. La mobilité globale Le Wimax a fait ses preuves pour couvrir de très larges zones en extérieur. Il pourrait bientôt faire de même dans les domiciles et entreprises. On peut donc très sérieusement envisager que le Wimax pourrait marquer la fin de l’aventure du Wi-Fi, mais également celle de la 3G. Des applications stratégiques telles que la Voix sur IP et le multimédia n’attendent que cela. Le Wimax pourrait ainsi être le catalyseur d’une explosion des réseaux actuels sous toutes leurs formes. Depuis 2002, le Wi-Fi séduit par sa liberté de mise en œuvre et les usagers profitent de cette mobilité jusqu’à en devenir aussi dépendants que pour la téléphonie cellulaire. Comment faire pour continuer à en tirer le meilleur bénéfice dans les mois et les années à venir ? Va-t-on vers la fin de cette liberté de mise en œuvre, contraint par l’envie de profiter à nouveau de cette mobilité ? Sera-t-on prêt à payer un peu plus pour retrouver ce confort ? Possible. Mais il est certain que les enjeux financiers sont considérables tant pour les fabricants d’équipements que pour les opérateurs. (Source : JDN)
Récemment recommandée en France par le récent rapport Attali, l’utilisation du Wimax est en passe d’étendre les possibilités du nomadisme et de la mobilité, grâce à des débits et une qualité de services supérieurs au Wi-Fi. Remplacera-t-il pour autant ce dernier ?
D’après les chiffres de l’association Wireless Link, le marché des abonnements à des réseaux Wi-Fi...