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Actualités - CHRONOLOGIE

BIENTÔT AU BUSTAN - Elle a été élue révélation soliste instrumentale Ophélie Gaillard, une violoncelliste haut de gamme

La musique est un air de famille et les prix, bien nombreux, n’ont guère tardé à auréoler son immense talent. Pour Ophélie Gaillard, qui sera l’invitée du Festival al-Bustan à l’église Mar Saba (Eddé, Batroun) le 12 mars 2008, la musique est sans nul doute un monde sans frontières. Éclectique dans ses choix, se mouvant dans un vaste répertoire allant du baroque au contemporain, de la rigueur des classiques aux tornades et épanchements des romantiques, raffinée et nuancée pour un jeu concentré et élégant, Ophélie Gaillard est une jeune violoncelliste franco-hélvétique qui a conquis le cœur et l’ouïe de la critique et du public… Un furtif regard sur un glorieux parcours et une personnalité musicale exceptionnelle qui, bien avant d’être élue révélation soliste instrumentale aux Victoires de la musique en 2003, avait déjà capté l’attention des gens du métier et des mélomanes… Tout a commencé lors des années de formation au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, où Ophélie Gaillard, remarquée par ses professeurs et pairs, rafle, en toute assurance et justice, trois prix ! Pour finir, en début de carrière, sur un tremplin international, avec le prestigieux prix de Leipzig. Pour son talent, sa sensibilité et sa maîtrise d’un instrument qui ne livre pas facilement ses trésors enfouis au fond de sa grande caisse de résonance, de ses cordes et de l’archet… Passionnée de musique ancienne, la violoncelliste se rapproche de Christophe Rousset, Emanuelle Haïm et John Elliot Gardiner. Tout en travaillant avec l’ensemble Amarillis (avec sa sœur, la flûtiste et hautboïste Héloïse Gaillard !) et, en 2005, fonde l’ensemble Pulcinella, piochant dans les partitions des XVIIe et XVIIIe siècles pour des sonorités et des résonances nouvelles… Avec l’enregistrement des œuvres d’Antonio Vivaldi (l’intégrale des sonates pour violoncelle et basse continue), les éloges pleuvent et un vif succès est vite affiché. Suit un second exploit en 2007, celui de l’enregistrement des œuvres de Luigi Boccherini. Récidive dans la voie royale du succès et d’une reconnaissance encore plus ample. Insatiable curiosité pour un répertoire impressionnant… Par ailleurs, Ophélie Gaillard, d’une insatiable curiosité, explore d’autres domaines, d’autres disciplines. Elle noue un lien avec les danseurs Daniel Larrieu et Sidi Larbi Cherkaoui, tout en étant l’esprit créateur, avec le metteur en scène Marcello Chiarenzo, du spectacle Pierrot fâché avec la lune… Mais la musique a une place de prédilection dans son cœur et l’archet de son violoncelle est la clef de toutes les portes de la vie. Sensibilité et suprême technicité pour ses nombreux concerts et récitals (à Bordeaux, Avignon, Poissy, Amsterdam, Londres, l’Oji Hall de Tokyo et Paris) de même que ses prestations – répliques aux orchestres de la Radio polonaise, l’Orchestre de Picardie, la Camerata Europeana, l’Orchestre de Budapest, l’Orchestre de chambre de Moscou et le Philharmonique du Japon. Mais l’on revient, une fois de plus, sur ce répertoire étonnant, impressionnant, dans son étendue et sa variété. Qu’elle joue du Fauré où elle excelle (les articles laudatifs du Strad Magazine en témoignent) ou du Britten (un autre pari sur son archet toujours gagnant !) ou les périlleuses et ardues suites de Bach où elle triomphe souverainement, Ophélie Gaillard garde ses préférences toujours ouvertes. Ainsi on la voit passer, en toute aisance et subtilité, avec un archet serein et inspiré, de Beethoven à Brahms, en passant par Chostakovitch, Debussy, Dutilleux, Dvorak, Janacek, Kodaly, Ligeti, Martinu, Haydn, Lutoslawsky, Rachmaninov, Lalo, Saint-Saëns, Strauss, Schumann, Tchaïkovski et…bien d’autres. Étourdissant pouvoir au travail et à la création d’une pédagogue qui assure aussi des master-class au Japon, en Corée et au Canada tout en enregistrant pour France Musiques, la BBC, Radio 3, Mezzo et Arte. Pour les diaprures d’un instrument aux sonorités ambrées et envoûtantes, pour un jeu qualifié par la critique « d’ample, intense et décanté », Ophélie Gaillard utilise un violoncelle de Francesco Goffriller de 1737 prêté par le CIC (Crédit industriel et commercial). Edgar DAVIDIAN
La musique est un air de famille et les prix, bien nombreux, n’ont guère tardé à auréoler son immense talent. Pour Ophélie Gaillard, qui sera l’invitée du Festival al-Bustan à l’église Mar Saba (Eddé, Batroun) le 12 mars 2008, la musique est sans nul doute un monde sans frontières. Éclectique dans ses choix, se mouvant dans un vaste répertoire allant du baroque au...