Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Inquiétude et pessimisme grandissants en France à propos du Liban PARIS, d’Élie MASBOUNGI

Dans les cercles politiques français, on affiche une inquiétude et un pessimisme croissants depuis quelques jours au sujet du Liban. C’est plus précisément depuis dimanche que ce climat règne à Paris où des proches conseillers du président Nicolas Sarkozy ont noté devant l’ambassadeur d’un pays du Golfe que l’opposition et la majorité sont prises au même piège, celui du blocage actuel. Un des conseillers présidentiels est allé jusqu’à s’interroger sur le point de savoir si le général Michel Sleimane peut être encore considéré comme un candidat d’entente. Mais, au niveau officiel, on essaie de cacher ce pessimisme, en réaffirmant que Paris ne cesse d’œuvrer pour qu’un président soit élu le 11 février comme prévu et que l’impact psychologique que pourrait occasionner l’avènement du général Michel Sleimane à la tête de l’État pourrait dissiper la tension et permettre aux institutions libanaises actuellement paralysées de recommencer à fonctionner. C’est ainsi qu’au cours de son point de presse hebdomadaire, le porte-parole de la présidence de la République, M. David Martinon, a exprimé l’espoir que le nouveau délai fixé par les parties libanaises pour élire un nouveau chef de l’État à Beyrouth sera respecté. M. Martinon a ajouté : « Nous continuons d’apporter notre soutien aux efforts de la Ligue arabe et de son secrétaire général, M. Amr Moussa. Nous appelons toutes les parties au dialogue et à la plus grande retenue. Je dois dire que nous avons été frappés de stupeur après l’assassinat du capitaine Wissam Eid. La France a condamné avec la plus grande fermeté cet acte odieux et a présenté ses condoléances aux familles des victimes, demandant que les auteurs de ces actes soient traduits en justice. Cela est très important, car, après le Parlement et l’armée, c’est une autre institution très importante pour la sécurité des Libanais qui est visée. Nous réitérons notre appel à toutes les forces et à toutes les parties pour tout faire afin que cesse enfin la violence. J’ajoute que nous avons évidemment déploré les événements de dimanche dernier qui ont fait des victimes. Il faut que toute la lumière soit faite sur les circonstances exactes de ces incidents. Nous réaffirmons notre soutien aux autorités légitimes du Liban, à son gouvernement, aux forces armées et aux forces de sécurité intérieure. » Dans l’entourage du Quai d’Orsay et à l’Élysée, on réaffirme que les efforts de la France rejoignent ceux de la Ligue arabe et des pays arabes influents pour que la pression se poursuive sur les diverses parties libanaises et régionales afin de les porter à s’entendre le plus rapidement possible sur base des trois points de l’initiative arabe : l’élection du général Sleimane à la tête de l’État, la formation d’un gouvernement d’union nationale et l’adoption d’une nouvelle loi électorale qui assurerait une représentation parlementaire plus authentique.
Dans les cercles politiques français, on affiche une inquiétude et un pessimisme croissants depuis quelques jours au sujet du Liban. C’est plus précisément depuis dimanche que ce climat règne à Paris où des proches conseillers du président Nicolas Sarkozy ont noté devant l’ambassadeur d’un pays du Golfe que l’opposition et la majorité sont prises au même piège, celui du...