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CAN 2008 : le Nigeria est passé, mais n’est pas rassuré

Le Nigeria a échappé à une désastreuse élimination dès le premier tour de la Coupe de l’Afrique (CAN-2008), mais il le doit plus à la faillite du Mali, renvoyé à Bamako par la Côte d’Ivoire (0-3), qu’à ses propres mérites. Le jeu collectif est en berne, les stars se cachent, à l’exception de John Mikel Obi, et aucun joueur de la jeune relève n’a explosé. De quoi s’inquiéter avant de défier le Ghana, pays organisateur, en quarts de finale, dimanche à Accra (17h00 GMT). L’essentiel reste que les Super Eagles ont échappé à une sortie de route précoce, alors que les médias nigérians, supporters dans l’âme, étaient prêts pour la curée contre « leurs » joueurs et « leur » entraîneur, Berti Vogts. L’Allemand, dont les rapports avec la presse locale font passer ceux de Raymond Domenech avec la presse française pour de la franche camaraderie, s’est même refusé le plaisir de venir à la conférence de presse d’après-match contre le Bénin (2-0) pour clouer le bec à ceux qui ne lui demandaient qu’une chose après le 0-0 contre le Mali : « Will you resign ? » (« Allez-vous démissionner ? »). Peut-être aurait-il pu expliquer la curieuse stérilité de son équipe, qui a peiné pour marquer deux buts à des Béninois courageux, mais limités. Contre les Écureuils, comme contre le Mali, Vogts alignait pourtant quasiment un 4-2-4, avec Peter Odemwingie – le Nigérian qui a fait le plus de différences balle au pied – et John Utaka en ailiers à l’ancienne. Mais les Super Eagles ont encore trop gaspillé. « Une équipe pour les grandes occasions » Ses buteurs assermentés ont failli. Les vedettes Obafemi Martins et Nwankwo Kanu, blessés, n’ont pas joué contre le Bénin, et Ikechukwu Uche a raté quelques occasions. Il a fallu un but du milieu défensif Obi pour libérer le Nigeria. Peut-être le but final de Yakubu Ayegbeni (85) va-t-il libérer psychologiquement une des pointes des Verts. « On peut mieux faire, évidemment », estime “Osaze” Odemwingie. « Mais nous avons fait preuve d’une grande force mentale et c’est ce dont nous aurons besoin dimanche (contre le Ghana). Si vous croyez que nous allons être éliminés, c’est comme vous voulez », ajoute-t-il à l’adresse des journalistes-supporters qui les avaient enterrés trop tôt. Le Nigeria avait annoncé qu’il préparait surtout le Mondial 2010 ; après avoir manqué de se qualifier pour l’édition 2006, il est normal que son jeu soit encore en rodage. Les Super Eagles risquent de souffrir de la comparaison avec le Ghana, qui, lui, est monté en puissance depuis le début du tournoi. Mais les Nigérians restent optimistes, et pas seulement pour leur ascendant psychologique (ils n’ont jamais perdu contre leur rival régional en trois confrontations en CAN). « Contre le Bénin, nous avons fait preuve de caractère et obtenu ce que nous voulions. Nous n’avons qu’à faire pareil contre le Ghana et nous serons en demi-finales. Nous le pouvons parce que nous sommes une équipe faite pour les grandes occasions », conclut Obi.
Le Nigeria a échappé à une désastreuse élimination dès le premier tour de la Coupe de l’Afrique (CAN-2008), mais il le doit plus à la faillite du Mali, renvoyé à Bamako par la Côte d’Ivoire (0-3), qu’à ses propres mérites.
Le jeu collectif est en berne, les stars se cachent, à l’exception de John Mikel Obi, et aucun joueur de la jeune relève n’a explosé. De...