Les cheveux décoiffés, un regard qu’on devine toujours étonné même derrière d’énormes lunettes bleues ou jaunes, Tim Burton est un « Toon » en lui-même. Figure emblématique d’une nouvelle génération de réalisateurs, le cinéaste américain s’est...
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EUX ET LEURS MUSES Dans l'univers fellinien de Tim Burton
le 24 janvier 2008 à 00h00
Tim Burton : « Un film, c’est une psychothérapie très chère que les studios ne comprennent pas toujours. »
Les cheveux décoiffés, un regard qu’on devine toujours étonné même derrière d’énormes lunettes bleues ou jaunes, Tim Burton est un « Toon » en lui-même. Figure emblématique d’une nouvelle génération de réalisateurs, le cinéaste américain s’est érigé depuis quelques années un univers propre à lui, fait plus d’ombre que de lumière.
Pourtant cet artiste qui a su traduire à sa manière les couleurs, tout comme l’avait fait avant lui le maître Fellini, a grandi dans une banlieue triste et décolorée. Enfant déjà, il préférait regarder les dessins animés et les films d’horreur au lieu de sortir de chez lui. Une mixture d’influences qui vont faire surface lorsqu’il opte pour l’animation et rentre aux studios Disney. C’est le film Beetlejuice qui dévoile en 1988 toute sa propension imaginative. En 1990, lorsqu’il signe son film Edward Scissorhands, c’est le début d’une longue collaboration avec le comédien Johnny Depp. Ce beau gosse, qui n’avait pas encore trouvé sa vraie voie, va se retrouver métamorphosé. Sous l’œil du maître, Depp deviendra tour à tour Charlie de la chocolaterie, Ed Wood et, récemment, le barbier diabolique de Fleet Street dans Sweeney Todd. Le cinéaste et son acteur fétiche (qui se la joue caméléon) semblent mener un combat acharné contre l’ennui et la banalité. S’est jointe à eux, il y a quelques années, celle qui sera la muse et la compagne de Tim Burton, Helena Bonham Carter. Porteuse déjà d’un nom impressionnant, l’actrice anglaise a le teint pâle, l’allure victorienne et les yeux plongés dans un halo noir. Tout pour plaire à Mister Tim. Ne craignant pas les projets audacieux, elle interprétera pour lui la primate amoureuse dans Planet of the Apes ou la sorcière dans Big Fish et enchaînera les travaux sans ciller. Depuis, Madame Burton fait partie du cercle très fermé du cinéaste américain. Un cercle follement « vicieux ».
Tim Burton : « Un film, c’est une psychothérapie très chère que les studios ne comprennent pas toujours. »
Les cheveux décoiffés, un regard qu’on devine toujours étonné même derrière d’énormes lunettes bleues ou jaunes, Tim Burton est un « Toon » en lui-même. Figure emblématique d’une nouvelle génération de réalisateurs, le cinéaste américain s’est...
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