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Des milliers de touristes visitent chaque année le Grand Nord canadien Grogne chez les Inuits contre les défenseurs de l’ours polaire

Des leaders inuits canadiens ont vivement reproché lundi à des organisations écologistes américaines de pousser Washington à classer les ours polaires parmi les espèces menacées, insistant sur l’importance de cet animal pour l’économie locale. «Ces groupes environnementaux (...) utilisent l’ours polaire pour des raisons politiques contre l’Administration Bush dans le dossier des émissions de gaz à effet de serre. En tant qu’Inuits, nous sommes fondamentalement opposés à ces tactiques », a déclaré dans un communiqué Mary Simon, présidente de la société Inuit Tapiriit. Cette organisation représente les Inuits vivant dans le nord du Québec et les territoires du Nord-Ouest, du Yukon et du Nunavut, dans le Grand Nord canadien. « L’ours polaire représente un important enjeu économique, culturel et juridique touchant aussi à la subsistance et à la préservation. C’est une affaire complexe (...) mais il semble que les médias, les groupes écologistes et le public considèrent tout ça de manière trop simpliste », a ajouté Mme Simon. Le Service américain de la pêche et de la faune (USFWS) devait rendre une décision la semaine dernière sur une proposition visant à classer les ours polaires parmi les espèces menacées d’extinction, mais il a retardé la publication de sa recommandation finale « d’ici à un mois ». Ce retard est attribué aux nombreuses réactions suscitées par des études américaines publiées en septembre selon lesquelles la réduction attendue des glaces arctiques en raison du réchauffement climatique pourrait entraîner la disparition des deux tiers des ours polaires dans le monde d’ici à 2050. Le Canada compte sur son territoire plus de la moitié des ours polaires de la planète, dont le nombre est estimé entre 20 000 et 25 000. Les modèles utilisés par les scientifiques du Bureau géologique américain montrent que les superficies de glaces arctiques formant l’habitat des ours polaires en été vont se réduire de 42 % au cours des prochaines décennies. Les leaders inuits canadiens ne voient pas d’un bon œil une éventuelle consécration de l’ours polaire comme emblème du réchauffement climatique car ils craignent les répercussions d’une telle décision sur leur culture, et les lucratifs marchés de la chasse et du tourisme. « Nos chasseurs et nos guides bénéficient économiquement (de la chasse) », a fait valoir Duane Smith, président de la branche canadienne du Conseil circumpolaire arctique, organisation représentant plus de 150 000 Inuits répartis dans différents pays nordiques dont les États-Unis (Alaska). Des milliers de touristes paient des milliers de dollars chaque année afin de chasser ou d’observer l’ours polaire dans le Grand Nord canadien, un important secteur économique pour plusieurs Inuits. « Nous pouvons faire (ce développement) de façon responsable et durable », a assuré M. Smith, précisant que dans le cas de la chasse, « toutes les parties de l’animal » était récupérées.
Des leaders inuits canadiens ont vivement reproché lundi à des organisations écologistes américaines de pousser Washington à classer les ours polaires parmi les espèces menacées, insistant sur l’importance de cet animal pour l’économie locale.
«Ces groupes environnementaux (...) utilisent l’ours polaire pour des raisons politiques contre l’Administration Bush dans le...