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La lutte contre la grippe doit commencer en Égypte, en Indonésie et au Nigeria, estime l’OIE

La souche hautement pathogène du virus H5N1 de la grippe aviaire peut être éradiquée si elle est combattue avec succès en Égypte, en Indonésie et au Nigeria, où elle est parvenue à s’installer de façon endémique, a estimé le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), Bernard Vallat. « Si on arrivait à éradiquer le virus dans ces pays, le problème de la pandémie de H5N1 asiatique serait réglé », a-t-il souligné, ajoutant que les spécialistes ont affaire à une « souche extrêmement stable », un phénomène rarissime pour les virus grippaux. M. Vallat n’a toutefois pas exclu le fait que le H5N1 puisse à l’avenir muter et devenir transmissible d’homme à homme, avec le risque de provoquer une pandémie grippale. Rappelant qu’« on n’a jamais vu une souche aussi agressive pour l’animal », le directeur de l’OIE a noté que les différentes formes de virus de la grippe aviaire, dont il existe des centaines de souches, vont « continuer à constituer un risque » majeur dans les années à venir pour la santé publique. Et de rappeler que depuis son apparition fin 2003, le H5N1 a tué 216 personnes sur 348 infectées en quatre ans, tandis que des centaines de millions de volailles ont succombé ou ont dû être abattues. En dehors de la grippe aviaire, les principales menaces sont constituées par les maladies à vecteur (moustiques...), comme la fièvre de la vallée du Rift, qui remonte vers le nord depuis l’Afrique de l’Est, et les réservoirs de maladies encore inconnues chez les animaux sauvages. Ces dernières pourraient notamment affecter l’homme à cause de la déforestation, comme cela a été le cas à la fin des années 90 en Malaisie, avec le virus Nipah, initialement présent dans la faune sauvage et qui avait éliminé la totalité du cheptel porcin de ce pays et fait quelque 300 morts. Le directeur de l’OIE a souligné la nécessité de prévenir de possibles désastres biologiques, alors que la consommation de produits animaux est appelée à progresser de 50 % jusqu’en 2020, notamment à cause du changement des habitudes alimentaires en Chine et en Inde. M. Vallat a enfin attiré l’attention sur les conséquences sanitaires du réchauffement climatique, citant en exemple la fièvre catarrhale, ou maladie de la langue bleue, qui sévit dans le nord de l’Europe depuis un an.
La souche hautement pathogène du virus H5N1 de la grippe aviaire peut être éradiquée si elle est combattue avec succès en Égypte, en Indonésie et au Nigeria, où elle est parvenue à s’installer de façon endémique, a estimé le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), Bernard Vallat.
« Si on arrivait à éradiquer le virus dans ces pays,...