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Actualités - CHRONOLOGIE

Marta Ruedas n’a pas peur de relever les défis La nouvelle représentante permanente du PNUD : Le Liban, un pays complexe au potentiel énorme

Marta Ruedas est la nouvelle représentante permanente du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Liban. Espagnole, née de père diplomate, elle travaille depuis dix-neuf ans aux Nations unies. Nommée à Beyrouth il y a un peu plus de deux mois, Marta Ruedas remplit sa première mission au Moyen-Orient. Dans un entretien avec « L’Orient-Le Jour », la représentante permanente du PNUD a souligné qu’elle n’a pas peur de relever les défis. Elle a également souligné que le Liban est un pays très complexe, au potentiel énorme Q - C’est votre première mission au Moyen-Orient, ce nouveau poste vous fait-il peur ? R - « Il faut toujours être ouvert, apporter les expériences accumulées alors que je remplissais d’autres postes, et il faut aussi ne pas avoir de préjugés. Je suis en poste depuis deux mois et je trouve que c’est un emploi assez fascinant. Je suis ravie d’être ici. Quand on est en poste dans un endroit où tout fonctionne normalement, le travail est moins intéressant. Je n’ai pas peur du défi, au contraire. J’ai toujours travaillé dans des pays où il y avait toujours des défis à relever. Mais nous œuvrons bien sûr pour que la situation s’améliore. » Q - Quelles sont vos attentes? R - « On espère toujours avoir un impact d’une façon ou d’une autre sur la situation. Au Liban, j’ai un poste à plusieurs responsabilités. Je suis d’une part en charge du PNUD et de la coordination du système de développement des Nations unies, et, d’autre part, je suis l’adjointe de M. Geir Pedersen qui est le représentant personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Liban. » Q - Pouvez-vous nous parler de votre poste auprès de M. Pedersen ? R : « Il y a plusieurs années, M. Lakhdar Ibrahimi (conseiller spécial auprès de secrétaire général de l’ONU) a publié un rapport sur la cohérence du système onusien. L’une de ses recommandations était d’intégrer les missions politiques ou de maintien de paix au système de développement. Actuellement donc, nous avons des missions intégrées, où le coordinateur résident devient aussi l’adjoint de la mission de paix ou de la mission politique. Je m’y connais beaucoup plus en développement. C’est ce qui m’a poussé d’ailleurs à travailler auprès des Nations unies. » Q - Quels sont les dossiers que vous avez déjà abordés ? R - « Il faut normalement six mois pour connaître ses dossiers à fond. Depuis mon arrivée, j’ai été prise par quelques urgences. Par exemple, la situation des déplacés de Nahr el-Bared ; nous travaillons avec l’Unrwa dans ce cadre. J’ai déjà été au Liban-Sud, notamment à Tyr et à Naqoura, au quartier général de la Finul, parce que les Casques bleus ont aussi des projets de développement. Le PNUD a déjà des projets mis en place, d’autres viennent d’être entamés. Nous allons tenter de donner un peu plus de cohérence aux projets de développement au niveau des communautés et du terrain. Nous travaillons déjà beaucoup dans ce domaine car ce genre de projets développe d’une façon spectaculaire les capacités au niveau local. Il faudra aussi aborder le problème des différences régionales en matière de développement parce que le déséquilibre est très prononcé au Liban. L’iniquité est généralement à la base de tensions sociales. Et au Liban, dans ce domaine, il y a des différences très prononcées. Le Liban est un pays très beau et très complexe avec une situation politique quasiment impossible, mais il a énormément de potentiel. » Patricia KHODER
Marta Ruedas est la nouvelle représentante permanente du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Liban. Espagnole, née de père diplomate, elle travaille depuis dix-neuf ans aux Nations unies. Nommée à Beyrouth il y a un peu plus de deux mois, Marta Ruedas remplit sa première mission au Moyen-Orient. Dans un entretien avec « L’Orient-Le Jour », la...