L’ancien Premier ministre est dans le coma depuis deux ans Olmert évoque avec émotion les derniers moments de Sharon conscient

Le Premier ministre israélien Ehud Olmert évoque avec émotion les derniers moments d’Ariel Sharon, auquel il a succédé après qu’il a plongé il y a deux ans dans le coma, dans deux textes publiés par la presse israélienne. « J’ai la nostalgie pour les longues heures que nous passions ensemble, pour le son de sa voix, pour son humour. J’espère de tout cœur que le jour viendra où il rouvrira les yeux et reviendra parmi nous », écrit M. Olmert dans un texte publié par le quotidien israélien à grand tirage Yediot Aharonot. « Jusqu’à ce jour sont gravées dans ma mémoire les paroles du secrétaire général du gouvernement lors d’une conversation téléphonique dans la nuit du 3 au 4 janvier 2006 : “Le Premier ministre a perdu la conscience et en conséquence vous assumez ses pouvoirs” », a-t-il ajouté. « Maintenant ça fait près de deux ans que j’occupe son poste et j’avoue que je ne m’interroge pas chaque jour sur ce qu’il aurait fait à ma place », écrit M. Olmert dans une lettre au quotidien Maariv. « Dans une réalité changeante, je reste fidèle à l’idée centrale qui a guidé Sharon tout au long de sa vie : veiller à un Israël fort, en sécurité, intégrant de nouveaux immigrants, renforçant son caractère juif, respectant ses citoyens et offrant à tous la perspective d’un avenir de paix », poursuit-il. « Là où il se trouve je suis certain qu’il me dirait s’il en avait la possibilité : suis ta voie avec foi et conduis le peuple d’Israël », souligne-t-il. L’état de santé de celui qui était surnommé le « bulldozer » reste qualifié de « stationnaire » par les médecins depuis son hospitalisation d’urgence le 4 janvier 2006, six semaines après avoir subi une première attaque cérébrale. Plongé dans un coma qui semble irréversible, cet ancien général âgé de 79 ans est hospitalisé à Tel-Aviv, loin de la scène politique. Ses deux fils et sa proche famille continuent de s’occuper de lui.