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Le rêve d’enfant de Ludovic, un Français de 30 ans Fin d’un périple de 5 ans passé, le pouce tendu, aux quatre coins du monde

Ludovic Hubler, 30 ans, vient d’achever à Strasbourg un tour du monde en stop entamé il y a cinq ans et qui l’a conduit à lever son pouce sur 170 000 kilomètres de routes, mais aussi d’océans. « Il s’agissait de réaliser un rêve d’enfant, mais surtout de mieux connaître et appréhender le monde », a expliqué à l’AFP ce globe-trotteur pétri d’humanisme. Son voyage a été peuplé de rencontres avec des organisations humanitaires ou écologistes, et il a donné des conférences dans de nombreuses écoles, s’attardant même un an en Amérique du Nord et plusieurs mois en Australie. « Parrain » de plusieurs enfants gravement malades de l’hôpital de Strasbourg-Hautepierre, il a partagé virtuellement avec eux son aventure. Il a régulièrement envoyé des photos et des mails, conversant par une messagerie en ligne instantanée avec ses protégés. « Les médecins et animateurs étaient ravis, car chaque étape devenait une occasion de servir aux enfants une spécialité du pays, de dessiner des pingouins ou encore d’évoquer la vie des Incas », se réjouit-il aujourd’hui. Durant son voyage au long cours, ce diplômé d’une école de commerce estime avoir attendu 20 000 heures au bord des routes de 59 pays. Il a ainsi « poireauté 28 heures » dans une station-service au Brésil. Il a eu une meilleure pioche dans ce pays à Florianopolis où une automobile l’a emmené sur 1 700 km jusqu’à Buenos Aires, la capitale argentine. Quelque 20 000 automobilistes, accostés le plus souvent dans les stations-service, lui ont refusé une place, contre 2 000 avec lesquels il a pu partager un bout de chemin « toujours enrichissant ». Seuls réels incidents, au Costa Rica, un automobiliste lui a mis un pistolet sous le nez, se croyant agressé, et aux États-Unis, un chauffeur s’est montré « réellement entreprenant ». Faire le tour du monde supposait aussi de traverser les mers en bateau-stop, « du brise-glace en Antarctique au voilier dans l’Atlantique ». Des étapes de plusieurs semaines à briquer les ponts, souvent après un mois de galère pour trouver un capitaine compréhensif, se souvient le jeune homme à l’allure carrée. Son pressbook, regorgeant d’articles de presse et le montrant photographié aux côtés du dalaï-lama ou d’un anonyme policer afghan, aura été un compagnon utile. « Je le présentais en expliquant que je suis français et que je fais le tour du monde, et souvent, c’était décisif », explique-t-il. Son budget a été de l’ordre de 7,5 euros par jour (alimentation, visites de musée ...). L’hébergement aurait pu être un poste onéreux pour l’auto-stoppeur, mais il a souvent dormi à la belle étoile où en proposant ses services. « J’ai lavé chaque jour la piscine d’un hôtel en Floride, j’ai fait la vaisselle en Nouvelle-Zélande et j’ai été pendant six semaines homme de ménage à Darwin en Australie avant de pouvoir trouver un bateau pour l’Indonésie », se souvient-il. Ludovic Hubler vante aussi deux sites Internet (www.couchsurfing.com et www.hospitalityclub.org), « formidables réseaux de centaines de milliers de personnes cherchant à accueillir et à s’entraider ». Il rejoindra pour le Nouvel An ses amis dans les Alpes d’où il s’était élancé le 1er janvier 2003 pour cette longue aventure qu’il veut désormais relater dans un livre intitulé Stop ou encore.
Ludovic Hubler, 30 ans, vient d’achever à Strasbourg un tour du monde en stop entamé il y a cinq ans et qui l’a conduit à lever son pouce sur 170 000 kilomètres de routes, mais aussi d’océans. « Il s’agissait de réaliser un rêve d’enfant, mais surtout de mieux connaître et appréhender le monde », a expliqué à l’AFP ce globe-trotteur pétri d’humanisme. Son...