« Au-delà de la faute » de Karen R. Boustany Les tourmentes de l’amour

Encore un opus où la poésie sert d’écran pour dévoiler un monde intérieur tout en turbulences sentimentales. Au-delà de la faute de Karen R. Boustany (éditions de la Revue Phénicienne,175 pages) est un premier recueil de poèmes d’une femme qui taquine les muses. Poèmes, en vers libres ou en métriques serrées comme mailles, dont le premier jet remonte à 1988. Des poèmes qui jettent la lumière sur un univers féminin en prise avec les intermittences de cœur. Des mots pour exorciser la notion du couple éclaté ou fusionnel, ainsi que l’exaltation ou les déconvenues des attentes des passions violentes et vaines. Un foisonnement de mots, pas souvent adroits, pour cette tentative tout en lyrisme débordant et appuyé. Préfacées par Alexandre Najjar et précédées d’un avant-propos de Paul-Loup Sulitzer, ces confidences (après 18 ans de réflexion, selon le sous-titre de l’auteur sur la couverture), tout en teintes féminines acérées et contrastées, usent d’une langue française oscillant entre emphase et grandiloquence. Il n’est pas dit que les déceptions de l’amour et les souffrances, tout en s’érigeant comme éloquents témoignages, génèrent forcément de l’art… E.D.