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POÉSIES - « Parfums de jeunesse » de Antoun Halabi Bréviaire pour une éducation sentimentale…

Des mots tendres, simples, luisants, romantiques, des mots que la jeunesse semble délaisser au profit d’un vocabulaire précis et mécanisé de technologie de pointe. Erreur ! Les ordinateurs, fenêtres magiques ouvertes sur l’univers et indéfectibles compagnons de la génération montante, n’ont pas fait oublier pour autant l’art de taquiner les muses… Un poète, jeune de surcroît, au siècle du superatome ? Et pourquoi pas ? Oui, on peut parfaitement être jeune, scientifique à part entière et avoir le goût du Parnasse. Un goût teinté d’un lyrisme certes désuet, mais combien délicat et attachant. Antoun Halabi, qui a poursuivi de brillantes études de génie et de physique, du haut de son MSc en Photonics à Stanford, livre en toute sincérité et candeur, dans une langue française châtiée et sans sophistication, les allées sinueuses et ombragées de son jardin secret. Pour une meilleure complicité avec le lecteur, confidences toutes en pudeur… Des poèmes, précise Antoun Halabi, écrits entre 12 et 23 ans. Entre strophes à la métrique impeccable et vers libres, entre images diaphanes et douce musicalité, entre quête du bonheur et premières armes d’une éducation sentimentale, plus de cent poèmes déploient les sonorités, calmes et fougueuses à la fois, d’un univers aux frémissements feutrés. Un univers habité par le trouble de l’amour, où les sentiments, la sensibilité, les impressions, les sensations et les intermittences du cœur ont des accents véhéments et touchants. Comme une épure des amoureux de Peynet… Simplicité et clarté dans l’emphase et une certaine pose au charme bien romantique. Parfums de jeunesse d’Antoun Halabi (édition A. Antoine,133 pages) est un premier recueil qui a toutes les délicieuses maladresses d’un premier ouvrage et toutes les promesses d’un jeune homme épris de l’amour et de la vie. On retient cette voix nouvelle (surtout dans les poèmes courts) faite de tendresse, de retenue, de délicatesse, d’attention et d’une gravité qui hésite encore à abandonner la naïveté de l’enfance... On retient ces quelques mots, aimables comme le sourire d’un chérubin et légers comme une caresse de plume : « Ne pleure pas Mon ange Car une seule De tes larmes Suffirait à me noyer… »
Des mots tendres, simples, luisants, romantiques, des mots que la jeunesse semble délaisser au profit d’un vocabulaire précis et mécanisé de technologie de pointe. Erreur ! Les ordinateurs, fenêtres magiques ouvertes sur l’univers et indéfectibles compagnons de la génération montante, n’ont pas fait oublier pour autant l’art de taquiner les muses… Un poète, jeune de...