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Le nouveau Premier ministre australien, Kevin Rudd, rencontre Karzaï Le monde « ne peut pas » perdre la guerre en Afghanistan, déclare Sarkozy à Kaboul

Lors d’un voyage éclair à Kaboul, le président français Nicolas Sarkozy a déclaré hier que le monde « ne pouvait pas » perdre la guerre contre le terrorisme en Afghanistan. Durant cette visite de quelques heures, la première d’un chef d’État français, M. Sarkozy a rencontré son homologue Hamid Karzaï et le commandant de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) de l’OTAN, le général américain Dan McNeill. À trois jours de Noël, M. Sarkozy a rendu visite aux quelque 1 600 soldats français de l’ISAF essentiellement déployés dans la capitale et ses environs. « Ici, il se joue deux choses extrêmement importantes », a dit M. Sarkozy après ses entretiens officiels, « la solidité des accords entre les alliés », avec la nécessité d’un « front uni », et éviter que l’Afghanistan « ne devienne un État terroriste ». « Il se joue ici une guerre, une guerre contre le terrorisme, contre le fanatisme que nous ne pouvons pas et ne devons pas perdre », a-t-il affirmé. Depuis leur renversement en 2001, les talibans mènent une insurrection sanglante, qui a atteint un pic cette année avec plus de 6 000 morts, amenant Washington à appeler au renforcement des troupes alliées. Les islamistes visent le pouvoir du président Karzaï, élu démocratiquement en 2004, et les 60 000 soldats étrangers qui le soutiennent : 40 000 de l’OTAN et 20 000 d’une coalition sous commandement américain. Sans répondre à la demande américaine, M. Sarkozy a indiqué que « vraisemblablement, nous renforcerons la présence de ceux qui encadrent l’armée afghane », évoquant un renforcement « qualitatif » plutôt que « quantitatif ». « Nous ne pensons pas que la solution soit uniquement militaire », a-t-il toutefois souligné, un avis partagé par d’autres pays de l’OTAN au moment où Hamid Karzaï tente une réconciliation avec les talibans qui respecteraient la Constitution. « Ce qui est important pour nous, c’est d’aider à l’émergence d’un État afghan légitime, démocratique et moderne », a souligné M. Sarkozy. Le chef de l’État français a jugé que l’Afghanistan était « d’abord victime du terrorisme », évoquant les accusations portées contre ses deux voisins, l’Iran, qui aide les talibans, selon Washington, et le Pakistan, où se situent les bases de ces combattants. Accompagné d’une délégation comprenant ses ministres de la Défense Hervé Morin et des Affaires étrangères Bernard Kouchner, ainsi que la secrétaire d’État chargée des Droits de l’homme, Rama Yade, M. Sarkozy a déjeuné avec les soldats français dans leur base à Kaboul, alors qu’ils s’apprêtent à célébrer Noël par une messe solennelle et un repas amélioré. Il s’est aussi rendu à la base afghane de Darulaman, au sud-ouest de la capitale, où des instructeurs français, qui devraient atteindre le nombre de 270 dans un avenir proche, forment et soutiennent sur le terrain le 201e corps de l’armée afghane. Comme les autres membres de l’OTAN, Paris évalue la situation sur le terrain en prévision du sommet de l’Alliance atlantique d’avril à Bucarest, consacré à l’Afghanistan. Venu lui aussi assurer Hamid Karzaï de son soutien au cours d’une brève visite, le nouveau Premier ministre australien, Kevin Rudd, a de son côté promis que son pays resterait « un long moment » en Afghanistan, où sont stationnés un peu plus de 900 soldats australiens. M. Rudd, qui avait entamé cette journée par une visite aux soldats australiens basés dans la province très instable de l’Uruzgan (centre-Sud), a, lui, annoncé qu’il encouragerait « dans les prochains mois (...) d’autres amis, partenaires et alliés au sein de l’OTAN à maintenir leur engagement dans ce pays et, dans la mesure du possible, à l’étendre ». Le nouveau Premier ministre socialiste avait remporté les législatives du mois dernier après avoir fait campagne sur un retrait australien d’Irak pour mieux se concentrer sur la lutte contre les talibans.
Lors d’un voyage éclair à Kaboul, le président français Nicolas Sarkozy a déclaré hier que le monde « ne pouvait pas » perdre la guerre contre le terrorisme en Afghanistan. Durant cette visite de quelques heures, la première d’un chef d’État français, M. Sarkozy a rencontré son homologue Hamid Karzaï et le commandant de la Force internationale d’assistance à la...