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Actualités - OPINION

Les lecteurs ont voix au chapitre

Que nous reste-t-il ? Après avoir tué nos héros, débilité nos politiciens et exilé nos savants, que nous reste-t-il ? Quand la loi devient lettre morte, le droit un paillasson politique et la patrie une nation en deuil, quand les larmes d’une veuve, le chagrin d’un orphelin sont l’actualité permanente de notre histoire, que nous reste-t-il ? Que nous reste-t-il d’une société en voie d’élimination? Feyrouz disait qu’il n’y a pas assez de prisons pour barricader un peuple, mais hélas, le paradis n’est jamais à court de place. Vous refusez de comprendre ? L’âge d’or date d’hier, l’apocalypse est pour demain ! Réveillez-vous de votre ivresse aliénante, réalisez que notre défaite fera de nos hommes des esclaves, de nos femmes des domestiques et de nos enfants des miséreux ! Nous croyons tous que notre drapeau symbolise, par le rouge, le sang de nos martyrs, par le blanc, la neige de nos montagnes et par le cèdre, la sainteté. Je ne veux pas heurter les croyances de certains, mais le rouge et le blanc sont en fait symboles des deux partis qui furent à la tête du pays jadis et le cèdre liant les deux couleurs, lui, est symbole de la cause qui les a unis jadis Encore une fois, et avant qu’il ne soit trop tard, Libanais, unissez-vous ! Mario C. MACARON Saine révolte Nous, jeunes Libanais, en avons assez de nous réveiller, d’étudier, de travailler, de dormir, mais surtout de vivre dans la crainte et la peur d’un avenir incertain. Messieurs les criminels, qui que vous soyez, laissez le Liban se relever et vivre en paix. Vous croyez que vos attaques, vos menaces vont nous abattre et nous empêcher d’avancer ? Au nom de notre patrie, nous, jeunes du Liban, ne succomberont jamais. C’est à nous de vous menacer, puisque les vraies armes se trouvent chez ceux qui pensent, ceux qui réfléchissent, ceux à qui les martyrs ont transmis leur force et le courage de survivre. Comme ces grands Libanais le disent si bien : « Le Liban est un phénix », nous continuerons à renaître de nos cendres ; c’est ce que nos ancêtres nous ont appris. Vous détruisez nos bâtiments, mais vous ne nous atteignez pas ; vous cherchez à tuer nos idoles politiques, mais vous ne nous atteignez toujours pas. C’est en fait cela qui nous donne l’espoir de croire, c’est en fait en nos martyrs que nous puisons notre détermination de résister. Nous pouvons résumer le parcours du Liban par la guerre et l’incompréhension. L’on a longtemps vécu sous les bombes et les explosions sous toutes leurs formes.Nous poursuivrons dans cette voie de révolte saine, en défiant toutes les mains meurtrières qui cherchent à nous atteindre Tel est notre destin. Christy MASSABNI et Yara BOUTROS Étudiantes à l’USJ Énergie et planète fiévreuse De l’origine des temps à nos jours, l’humanité a toujours été animée par la volonté d’utiliser toutes les ressources de la nature pour rendre la vie plus facile ou plus agréable. Bien entendu, les énergies primaires (bois, pétrole, gaz, charbon, uranium) demeurent les plus importantes du point de vue transport, industries, production d’électricité et utilisation personnelle, mais ne sont disponibles dans le monde qu’en quantités limitées, dont l’existence n’est pas éternelle. D’où la nécessité de prévoir un plan (individuel, imposé par l’État, conventions juridiques,…) pour que ces énergies ne soient pas gaspillées. En d’autres termes, il faut planifier pour profiter le plus possible des énergies renouvelables (vent, eau, soleil,…) car elles ne sont pas limitées et n’influent pas négativement sur l’environnement, et répondent au principe des trois piliers du développement durable qui visent à concilier les trois aspects écologique, social, et économique des activités humaines. Ensuite, l’énergie nucléaire est à court terme une énergie non émettrice de gaz à effet de serre et peut compenser la faiblesse de la production renouvelable pour subvenir aux besoins d’électricité. Au Liban, l’utilisation de ces ressources renouvelables est limitée par le seul usage personnel ; il n’existe pas de planification au niveau des secteurs responsables, et cela pour des raisons politiques. Enfin, je voudrais rappeler le propos prêté à Antoine de Saint-Exupéry : « Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants. » Grâce au savoir et à la réflexion, on est toujours mieux armé pour répondre aux défis et aux enjeux de la vie. Joseph S. ESTEPHANE NDLR Dans le nombreux courrier que nous recevons quotidiennement, certaines lettres comportent des passages qui seraient difficilement publiables. Pour cette raison, et aussi afin de faire paraître le plus grand nombre possible de lettres, le journal se réserve le droit de n’en reproduire que les parties les plus significatives et d’en rectifier certains termes désobligeants. En outre, chaque missive doit comporter la signature (nom et prénom) de son auteur. Les lecteurs, nous en sommes certains, le comprendront, ce dont nous les remercions par avance.
Que nous reste-t-il ?


Après avoir tué nos héros, débilité nos politiciens et exilé nos savants, que nous reste-t-il ? Quand la loi devient lettre morte, le droit un paillasson politique et la patrie une nation en deuil, quand les larmes d’une veuve, le chagrin d’un orphelin sont l’actualité permanente de notre histoire, que nous reste-t-il ? Que nous reste-t-il...