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Conférence - L’émigration libanaise au cœur d’un congrès du Front de la liberté Incapacité chronique de l’État à maintenir le contact avec sa diaspora

L’incapacité, ou le manque de volonté, des autorités libanaises de maintenir le contact avec leur diaspora, qui constitue une considérable force économique et financière (calculée à environ 150 milliards de dollars dans les banques du monde), a été mise en valeur lors d’un congrès sur l’émigration organisé par le Front de la liberté (dont le coordinateur général est Fouad Abou Nader), à l’hôtel Le Royal. Le député Nehmetallah Abi Nasr a insisté sur la négligence dont ont fait preuve de manière constante les autorités libanaises depuis Taëf, dénonçant une récente décision du gouvernement de Fouad Siniora sur l’octroi de la carte des émigrés. Celle-ci, selon lui, ne tient aucun compte des recommandations de la commission ministérielle de 2004 présidée par l’ancien vice-Premier ministre Issam Farès, et met des conditions quasi impossibles pour l’obtention de cette carte. L’ancien ministre Damien Kattar a parlé des moyens de promouvoir les contacts avec l’émigration et l’importance d’attirer les Libanais pour des séjours dans leur pays d’origine. Il a parlé du facteur démographique qui rapproche le taux moyen de natalité de la population libanaise de la moyenne basse européenne, et estimé que la présence chrétienne au Liban sera favorisée de manière essentielle par une augmentation de la natalité. Dans son mot, l’ancien ambassadeur Fouad el-Turk a relié la recrudescence de l’émigration aux guerres. Il a attiré l’attention sur le fait que l’émigration récente ne touche pas seulement les chrétiens, mais toutes les autres communautés, et il a exprimé sa crainte non pas du fait que les chrétiens deviennent une minorité, mais qu’ils soient une minorité sans liberté. Enfin, M. Abou Nader a tiré diverses conclusions, notamment que les chrétiens de l’émigration ont plus conscience de leur identité communautaire que de leur identité libanaise, alors qu’il faut, selon lui, renforcer la seconde plutôt que la première. Il a émis certaines recommandations, comme l’unification des institutions s’occupant des affaires de l’émigration, l’autorisation aux émigrés de voter où qu’ils soient, et la facilitation des formalités d’inscription auprès des ambassades ou de restitution de la nationalité.
L’incapacité, ou le manque de volonté, des autorités libanaises de maintenir le contact avec leur diaspora, qui constitue une considérable force économique et financière (calculée à environ 150 milliards de dollars dans les banques du monde), a été mise en valeur lors d’un congrès sur l’émigration organisé par le Front de la liberté (dont le coordinateur général...