Les USA n’ont pas d’« ennemis permanents », déclare Rice

La secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice a souligné hier que les États-Unis n’avaient pas d’« ennemis permanents », en réponse à une question sur la perspective d’éventuelles visites en Iran, en Syrie ou en Corée du Nord. Concernant la Corée du Nord, Mme Rice a rappelé que les accords de septembre 2005 et du 19 février dernier décrivaient « un cheminement vers de meilleures relations » bilatérales. Jeudi, Mme Rice a même envisagé une future « normalisation » des relations des États-Unis avec la Corée du Nord, n’excluant pas de se rendre à Pyongyang avant la fin de ses fonctions début 2009. Dans un entretien exclusif avec l’AFP, la chef de la diplomatie américaine s’est montrée positive mais prudente sur les progrès des négociations à six sur le démantèlement du programme nucléaire nord-coréen. Elle a ainsi trouvé que l’arrêt de la principale installation nucléaire nord-coréenne à Yongbyon s’était passé « en douceur ». « Les Nord-Coréens ont pris les mesures qu’ils avaient dit qu’ils prendraient. Nous avons pu les observer », a-t-elle ajouté, qualifiant la situation de « remarquable ». Mais « il n’est pas certain » que la Corée du Nord publie avant la fin de l’année une déclaration complète de toutes ses installations, a souligné Mme Rice, qui a récemment accepté le principe que cette déclaration soit publiée avec retard. Par ailleurs, Mme Rice a réitéré hier le souhait de se rendre en Libye, estimant que c’était « important » pour améliorer les relations avec ce pays qui a renoncé à ses armes de destruction massive. « J’attends avec impatience d’avoir une chance de me rendre en Libye, a déclaré la chef de la diplomatie américaine au cours d’une conférence de presse. « Je pense que c’est important. » Mme Rice, qui avait déjà exprimé le vœu de se rendre à Tripoli pour marquer la normalisation entre les deux pays, a rappelé qu’elle recevrait le chef de la diplomatie libyenne, Abdelrahman Chalgham, le 3 janvier.