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Actualités - OPINION

Les lecteurs ont voix au chapitre

Pourquoi pas un minoritaire ? La présidence de la République allouée de par le Pacte national aux chrétiens, nommément aux maronites, est vacante, grâce aux maronites eux-mêmes. Occupés à vouloir tous, je dis bien tous, s’approprier ce siège, départi de son pouvoir et aura grâce à eux, et encore eux, ils n’ont pas vu venir le danger, et apparemment ne le voient toujours pas. Il n’y a qu’une seule conclusion à tirer : les maronites ne méritent plus ce siège ! Ils l’ont si mal occupé depuis des années, qu’ils l’ont vidé de son sens premier, qui est en soi existentiel, et en ont fait le siège d’un combat fratricide. De ce fait, ils ont fait le siège de Baabda en l’affaiblissant pour mieux s’en emparer et, pour finir, nous emmener vers un état de siège. Les maronites ont donc échoué. Ce siège revient-il aux chrétiens ? Oui, mais il ne devrait plus être le monopole des maronites, qui ont échoué là où d’autres pourraient réussir. Place à d’autres rites de la communauté chrétienne, pas moins bons Libanais que leurs avides coreligionnaires. Pourquoi pas un chrétien minoritaire ? Pourquoi pas une chrétienne ? De grâce, les maronites, si vous tenez tant à ce siège, prouvez-le ! Randa A. MOUSSALLI Mission accomplie Encore une fois, Messieurs les députés, vous avez réussi à plonger le pays dans le vide total pour satisfaire vos ambitions personnelles. Vous avez réussi à prendre un peuple entier en otage pour prouver lequel est le plus fort et le plus populaire. Et le plus important, vous avez réussi à gâter les fêtes de fin d’année, à séparer les familles dans ces moments de retrouvailles. Les enfants ne viennent plus passer les fêtes, les petits-enfants oublieront bientôt le Liban. Ils réussiront là-bas et on dira qu’ils sont d’origine libanaise, mais ce sera trop tard, ils ne seront plus chez eux... Vous faites tout ce qu’il faut pour que vive le Liban sans sa nouvelle génération, et cela promet un très bel avenir. Encore bravo, Messieurs, mission accomplie. Sally TRABOULSI Quand l’histoire se répète Tous les chefs chrétiens, qu’ils soient du 14 ou du 8 Mars, ou même ceux qui affirment être neutres, réclament à cor et à cri les droits politiques de leur communauté. Malheureusement, ils ignorent souvent la situation économique et sociale de cette communauté. Nous ne pouvons plus le nier : une grande partie du peuple chrétien se trouve aujourd’hui dans le besoin en raison d’un chômage persistant. Il faut d’autre part reconnaître aussi que les chrétiens n’ont pas su saisir l’occasion du 14 mars 2005 pour revenir en force sur la scène politique nationale. Les élections de l’année 2005 n’ont fait que les perturber et aider les ennemis du Liban à mélanger de nouveau les cartes. Aujourd’hui, l’histoire, malheureusement, se répète : les chrétiens continuent à être divisés autant, sinon plus qu’auparavant, les partis politiques n’ont pas su ou voulu passer à l’autocritique pour se dégager des conflits du passé. La déception publique est reine de nos jours. Une remarque importante s’impose ici : les puissances internationales qui exercent leur influence sur la politique mondiale ont besoin d’États stables ; elles risquent fort d’accepter aujourd’hui des accords aux dépens du Liban, notamment après la conférence d’Annapolis. Les perdants, dans ce cas-là, vont être les chrétiens du Liban. Un nouveau président de la République risque d’être imposé et toutes les parties politiques et religieuses devront en subir les conséquences. Les chrétiens du Liban commencent par dire « non » aux solutions politiques envisagées puis, six mois après, acceptent ces mêmes solutions alors qu’il est déjà trop tard pour eux. Gaby J. CHAMI Appel à la raison Si l’on en croit les élections de 2005, les sondages d’opinions publiés dans les journaux et les sondages sur Internet (y compris sur les sites créés par le 14 Mars), le général Aoun est l’homme que les gens veulent comme président. À une écrasante majorité ! Je veux bien supposer que le droit de choisir appartient aux élites. Mais il me semble que les élites sont aveuglées par la propagande. Quant à Samir Geagea, on sait bien qu’il veut sa revanche sur son ennemi héréditaire. Aoun a eu raison en juillet 2006 de se ranger aux côtés du Hezbollah ; qui de nous ne soutiendrait pas envers et contre tout un membre de sa famille en difficulté, même s’il est en faute ? C’est ce que Aoun a fait et c’est pourquoi les chiites lui en seront éternellement reconnaissants. Aoun a eu raison de négocier, à travers le document d’entente, une nouvelle approche du problème des armes du Hezbollah. La preuve : c’est ce que nous disent aujourd’hui Joumblatt ouvertement et Hariri à mots couverts. Aoun a eu raison de ne pas se laisser entraîner dans l’hostilité à la Syrie. Voilà qu’aujourd’hui un « deal » semble se dessiner entre Syriens et Américains. Messieurs du 14 Mars, soyez raisonnables. Le peuple est sans doute plus sage qu’il n’en a l’air. Et un homme qui fait preuve d’autant de détermination pourra être d’un grand secours dans la lutte séculaire du Liban pour empêcher son engloutissement par son grand voisin. Alain KHOURY NDLR Dans le nombreux courrier que nous recevons quotidiennement, certaines lettres comportent des passages qui seraient difficilement publiables. Pour cette raison, et aussi afin de faire paraître le plus grand nombre possible de lettres, le journal se réserve le droit de n’en reproduire que les parties les plus significatives et d’en rectifier certains termes désobligeants. En outre, chaque missive doit comporter la signature (nom et prénom) de son auteur. Les lecteurs, nous en sommes certains, le comprendront, ce dont nous les remercions par avance.
Pourquoi pas un minoritaire ?


La présidence de la République allouée de par le Pacte national aux chrétiens, nommément aux maronites, est vacante, grâce aux maronites eux-mêmes.
Occupés à vouloir tous, je dis bien tous, s’approprier ce siège, départi de son pouvoir et aura grâce à eux, et encore eux, ils n’ont pas vu venir le danger, et apparemment ne le voient...