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Actualités - REPORTAGE

Première « rencontre  d’importance » des anciens de l’Université à New York Chamussy : Les tempêtes peuvent secouer le Liban, l’USJ tient bon ! Les premiers fonds collectés permettront de réhabiliter la Bibliothèque Orientale

NEW YORK, de Sylviane ZEHIL La première rencontre des anciens et amis de l’Université Saint-Joseph de la diaspora libanaise à New York s’est tenue récemment à l’hôtel « Essex » (New York), en présence du recteur de l’Université Saint-Joseph, le Pr René Chamussy, s.j., dont c’était le premier voyage aux États-Unis, et qui s’y est rendu avec un objectif bien précis. Organisé au pied levé, en six semaines, par un comité placé sous la houlette du Dr Edgar el-Chaar, l’évènement inaugure un partenariat entre l’USJ et des universités homologues aux États-Unis, et ouvre la voie à d’autres engagements similaires. Dans un message prononcé à cette occasion, le P. Chamussy – accompagné dans sa mission par le Pr. Khalil Karam, délégué au développement et aux relations internationales –, a dégagé les grands axes de ces retrouvailles. «Cette rencontre, a-t-il dit, est pour moi, pour nous tous, un moment important : que les responsables de l’Université Saint-Joseph viennent à la rencontre de leurs anciens, de leurs amis implantés en terre américaine, c’est là du bonheur pour nous tous, c’est là un événement d’importance. Et c’est pour moi une occasion précieuse pour vous dire deux ou trois choses qui m’importent grandement. » « Si nous sommes venus jusqu’à vous, c’est d’abord pour vous rencontrer, car, pour moi, notre communauté universitaire ne s’arrête pas aux murs de nos campus ou de nos centres régionaux ; elle inclut sans problème tous ceux qui ont vécu ne serait-ce que quelques années en son sein. Les anciens, les amis, tous ceux qui lui sont attachés doivent pouvoir prendre conscience de cette appartenance, se doter des structures nécessaires et renforcer les liens adéquats de telle sorte que la communication entre tant de parties prenantes de ce grand corps universitaire fonctionne le mieux possible, de telle sorte aussi que puisse être maintenue une complémentarité réelle entre tant d’acteurs de ce grand projet qu’est l’Université Saint-Joseph. » Convention de partenariat avec Fordham « Si nous sommes venus jusqu’à vous, a poursuivi le recteur, c’est aussi pour inaugurer de façon plus effective le partenariat de notre université avec nos homologues des États-Unis d’Amérique. L’USJ est une université privée libanaise francophone, fondée par les jésuites. Depuis quelques années, nous avons compris que cet enracinement premier dans le monde arabe ne pouvait que s’accompagner d’une ouverture sans concessions sur d’autres mondes. Mon prédécesseur a choisi de confier à Georgetown le soin de suivre la formation en langue anglaise de nos étudiants. Nous avons décidé d’aller plus loin. D’où la convention de partenariat que nous avons signée avec Fordham, alors que nos gestionnaires nouaient des relations avec des universités de l’Oklahoma et du Wisconsin. D’où notre recherche de possibilités nouvelles en ces domaines. » « Si nous sommes venus jusqu’ici, a conclu le P. Chamussy, c’est aussi et enfin dans la perspective même qui fut celle des fondateurs de notre Université, qui n’hésitèrent pas – ils rêvaient bien sûr de contrer le travail des protestants américains – à venir aux États-Unis pour trouver de quoi financer leurs projets dans le domaine de l’éducation. Nous n’avons plus aujourd’hui à nous opposer à nos collègues de l’Université américaine ; nous en sommes plutôt à voir comment travailler avec eux. Mais nous avons toujours à rechercher les sommes qui nous permettront de poursuivre le développement de l’USJ. Les projets ne manquent pas, qui pourraient nous aider à atteindre le niveau de qualité que l’on peut légitimement attendre de l’USJ aujourd’hui. » « Tels sont les grands axes qui sous-tendent notre entreprise. Nous savons qu’elle est risquée. Mais nous pensons qu’elle est de la plus haute importance aujourd’hui ; nous pensons aussi qu’elle est rendue possible parce que nombre de fidèles de ses amis sont là pour nous aider et nous tendre la main. C’est ainsi que l’Université Saint-Joseph poursuit sa route. Je ne pense pas que tout au long de ses 132 ans d’existence – 125 ans pour la médecine en 2008 ! – elle ait failli. Les tempêtes peuvent secouer le Liban, elle en souffre, elle ne s’écroule pas. Ainsi en sera-t-il à l’avenir. » Michel Kassouf : l’attachement au berceau culturel Pour sa part, le Dr Michel Kassouf devait affirmer, dans une allocution de bienvenue : « Notre présence ici ce soir est un témoignage éloquent de l’attachement que nous avons envers notre berceau culturel, l’Université Saint-Joseph. C’est un aveu d’appréciation envers des hommes qui ont contribué à édifier les fondations de notre éducation. Comme l’édifice d’un temple qui a traversé les âges, l’ombre de nos maîtres se profile inlassablement dans notre mémoire. » « Des noms familiers à la plupart d’entre nous : pères Ramoney, Maillet, Charvet, Chamussy, Vérillon, Shanin, Dagher, de Jerphanion, Flammet, Dumas, Madet, Mouracadé, Deleo, Loiselet, pour ne citer que quelques-uns, ils sont nombreux ceux qui ont marqué notre jeunesse de souvenirs indélébiles » , a-t-il rappelé. Leur rendant hommage, Michel Kassouf a signalé que « ce sont ces hommes qui ont voué leurs vies entières pour apporter au Liban la connaissance nécessaire à son évolution ». Et de rappeler le mot prononcé par Charles de Gaulle à la cérémonie de distribution des prix au Collège en 1930 : « Les grands mouvements n’auraient pas été possible sans une flamme partout répandue : la passion pour un idéal. » Michel Kassouf a donc salué le rôle que ces « vrais soldats de Dieu » ont joué. Une minute de silence a été observée en hommage aux grands disparus de l’université. Anciens et officiels Introduisant le comité composé des Drs Michel Kassouf, Jean Kalache, Nagy Bustros, Georges Younan, Sassine Najjar, Mazen Natour, ainsi que Mrs Karine Boorady, Helen Zihenni, et Salim Sader, Edgar el-Chaar, a rappelé de son côté les circonstances de la création de « Friends of the USJ », une organisation « qui est encore à ses premiers balbutiements » tout en saluant les efforts fournis par Hoda Kassouf pour l’orchestration de l’événement, Denise el-Chaar, son épouse, pour la décoration florale, et Antoine el-Chaar pour la brochure ainsi que les sponsors pour leurs généreuses donations. « Les premiers fonds collectés au dîner permettront de réhabiliter la Bibliothèque Orientale de l’USJ », a annoncé Edgar el-Chaar. Parmi les officiels présents on notait la présence du représentant du Liban auprès de l’ONU, Nawaf Salam, accompagné de son épouse Sahar Baassiri-Salam, le représentant de la Ligue arabe auprès de l’ONU, Yahya Mahmassani, la procureure Jeanine Pirro, l’ancien représentant de la Ligue arabe auprès de l’ONU, Clovis Maksoud, le consul général du Liban, Antoine Azzam, et son épouse Danielle, la chargée d’affaires de la mission du Liban auprès de l’ONU, Caroline Ziadé, le vice-président de Fordham University, frère Patrick Ryan, et la vice-présidente de la Fordham University, Helen Hecker-Ray, l’archevêque Michael Thomas, l’archevêque de l’Église maronite pour l’Est des États-Unis, Gregory Mansour, ayant été représenté par Mgr Michael Thomas. « Friends of the USJ » chapitre de New York est une organisation à but non lucratif fondée en 2004. Son comité exécutif est composé de personnalités américaines de la diaspora libanaise. P. Hehir assume la présidence, le sénateur canadien Pierre Debbané, la vice-présidence, et Dr Husni Majzoub, la trésorerie.
NEW YORK, de Sylviane ZEHIL

La première rencontre des anciens et amis de l’Université Saint-Joseph de la diaspora libanaise à New York s’est tenue récemment à l’hôtel « Essex » (New York), en présence du recteur de l’Université Saint-Joseph, le Pr René Chamussy, s.j., dont c’était le premier voyage aux États-Unis, et qui s’y est rendu avec un objectif bien...