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Diplomatie - Des pays de l’OTAN étaient réunis hier à Édimbourg Les alliés soulignent la nécessité de « partager le fardeau » en Afghanistan

La Grande-Bretagne s’est félicitée hier, après une réunion à Édimbourg avec sept alliés engagés dans le sud de l’Afghanistan, de « progrès significatifs » dans la stratégie visant à contrer les talibans, appelant cependant à « partager le fardeau ». Qualifiant la journée de réunion, en présence du secrétaire américain à la Défense Robert Gates, de « très positive », le ministre britannique de la Défense, Des Browne, a indiqué que des « progrès très significatifs » avaient été réalisés dans l’établissement d’une stratégie dans le Sud afghan, principal front de la lutte contre les talibans. « La question du partage du fardeau a été sur la table », a déclaré M. Browne. « Nous cherchons tous des contributions et un soutien supplémentaires, et nous en obtenons de plus en plus... Nous continuons de demander aux autres alliés de renforcer leur contribution dans cette région difficile de l’Afghanistan, mais nous voyons une réponse », a-t-il ajouté, citant en particulier le besoin d’un renfort de troupes et d’hélicoptères. M. Browne a cependant reconnu que les capitales occidentales faisaient l’objet de pressions d’une population parfois réticente. « Les alliances sont un mélange complexe de gouvernements, dont certains sont minoritaires... Je suis un politicien, je reconnais cela », a-t-il dit. Son homologue américain, Robert Gates, a récemment fait part de sa frustration face aux lenteurs de l’OTAN à acheminer des troupes, du matériel et des ressources nécessaires en Afghanistan. Les entretiens n’avaient pas pour but de recommander un renfort de la présence militaire, selon un haut responsable militaire américain, mais ils devaient aboutir à la rédaction d’un plan cadre sur trois à cinq ans, précisant les missions des troupes alliées. Dans une interview jeudi à la BBC, M. Gates a dit escompter que le texte, qui n’a pas été communiqué à l’issue de la réunion, soit adopté par les dirigeants de l’OTAN lors de leur réunion à Bucarest « au printemps prochain ». Le secrétaire américain espère que la réaffirmation des objectifs des alliés permettra de renforcer le soutien des populations à l’engagement en Afghanistan et « peut-être permettre à certains des gouvernements d’en faire plus », a-t-il ajouté à la BBC. M. Gates n’a pas cité de pays, mais, interrogé sur Berlin, à qui il est souvent demandé d’en faire plus, il a souligné que les troupes allemandes se trouvaient « dans une région où les violences ne sont pas très importantes et où les nécessités d’engager le combat ne sont pas aussi significatives que pour ceux d’entre nous qui sont dans le Sud ou l’Est » de l’Afghanistan. À l’issue de la réunion, le ministre australien de la Défense, Joel Fitzgibbon, a exprimé sa « frustration face au fait que certains pays de l’OTAN n’en font pas assez », sans citer de capitales. « Nous n’avons pas l’intention d’accroître notre contribution simplement pour que certains partenaires puissent réduire la leur », a-t-il averti. Outre le Royaume-Uni et les États-Unis, étaient présents à la réunion le Canada, l’Australie, les Pays-Bas, le Danemark, l’Estonie et la Roumanie. Hier à Tokyo, le secrétaire général de l’OTAN Jaap de Hoop Scheffer a fait part de sa frustration face au manque de soldats étrangers. « Je ne suis pas entièrement satisfait de ce que nous avons au sol et dans les airs en Afghanistan », a-t-il déclaré. La Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF), force de l’OTAN en Afghanistan, comprend environ 40 000 soldats.
La Grande-Bretagne s’est félicitée hier, après une réunion à Édimbourg avec sept alliés engagés dans le sud de l’Afghanistan, de « progrès significatifs » dans la stratégie visant à contrer les talibans, appelant cependant à « partager le fardeau ».

Qualifiant la journée de réunion, en présence du secrétaire américain à la Défense Robert Gates, de «...