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Bayern Munich : 90 minutes pour faire oublier le FC Hollywood

En moins d’un mois, le Bayern Munich a justifié à nouveau son surnom peu flatteur de FC Hollywood. Aujourd’hui contre Berlin, il a 90 minutes pour éviter que la super-production, conçue cet été à coup de dizaines de millions d’euros et de transferts retentissants, ne tourne au flop. Leader du championnat d’Allemagne depuis la 1re journée, toujours engagé en Coupe d’Allemagne et bien parti pour atteindre les 16e de finale de la Coupe de l’UEFA, le bilan sportif du Bayern, avant le dernier match de Bundesliga de l’année 2007, est conforme aux attentes estivales de ses dirigeants. Mais, en coulisses, le club bavarois a renoué avec l’instabilité et le climat de crise qui ont dominé son quotidien à la fin des années 1990 et lui avaient valu d’être surnommé FC Hollywood. Dans le rôle du perturbateur, Oliver Kahn a décroché le premier prix : en critiquant dans la presse Luca Toni et Franck Ribéry, « King-Kahn » s’est attiré les foudres de ses dirigeants, qui l’ont suspendu pour le match contre Berlin et l’ont condamné à une amende de 25 000 euros. « Signal fort » « Il fallait que j’envoie un signal fort, s’est justifié Ottmar Hitzfeld. Si j’avais laissé faire, comment aurais-je pu faire régner la discipline quand le capitaine lui-même ne la respecte pas ? » L’entraîneur bavarois, rappelé comme le messie en février pour succéder à Felix Magath, veut édicter un code de conduite interne, mais il semble de plus en plus dépassé par les événements, par ses joueurs et même par ses dirigeants. Son équipe, si séduisante en août et septembre, n’a engrangé que neuf points sur 18 possibles depuis fin octobre et enchaîne les prestations décevantes. Contre Duisbourg samedi dernier (0-0), les internationaux du Bayern ont touché le fond face à un promu dont le budget est l’équivalent de la moitié des indemnités de transfert (70 M EUR) payées cet été pour faire venir Franck Ribéry, Luca Toni et Miroslav Klose. États d’âme Le Bayern pêche surtout par manque de solidarité sur et hors du terrain. Son effectif, fortement remanié à l’intersaison, est cosmopolite et, la plupart ne parlant pas allemand, divisé en clans. Sans compter que Toni attise avec son salaire, qui serait le plus élevé du club, son masseur attitré et ses attitudes de diva, jalousies et crispations. Hitzfeld doit également gérer les états d’âme de Willy Sagnol, latéral droit de retour d’une longue indisponibilité qui, furieux de ne pas avoir retrouvé sa place de titulaire, a demandé à quitter le club. L’entraîneur, vainqueur de la Ligue des champions en 1997 avec Dortmund et en 2001 avec le Bayern, a obtenu un nouveau renfort de poids avec l’officialisation du recrutement du défenseur central brésilien Breno hier Mais ses dirigeants qui, à l’image de Karl-Heinz Rummenigge, ont les premiers parlé de crise après le nul (2-2) contre Bolton en Coupe de l’UEFA début novembre, semblent déjà préparer l’après-Hitzfeld. Pour lui succéder à l’expiration de son contrat en juin, ils voudraient enrôler Marco van Basten, qui abandonnera la sélection néerlandaise après l’Euro, son compatriote Frank Rijkaard, contesté à Barcelone, ou encore Armin Veh, qui a conduit Stuttgart au titre de champion la saison dernière.
En moins d’un mois, le Bayern Munich a justifié à nouveau son surnom peu flatteur de FC Hollywood. Aujourd’hui contre Berlin, il a 90 minutes pour éviter que la super-production, conçue cet été à coup de dizaines de millions d’euros et de transferts retentissants, ne tourne au flop.
Leader du championnat d’Allemagne depuis la 1re journée, toujours engagé en Coupe...