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Dopage Affaire Jones : le CIO joue la montre et met Thanou sous pression

Le Comité international olympique a reporté sa décision sur la réattribution des médailles de Marion Jones, mettant la Grecque Ekaterini Thanou, dont le CIO refuse de faire une championne olympique, sous la menace d’investigations supplémentaires dans le dossier Balco. « Les investigations relatives à l’affaire Balco ne sont pas terminées et d’autres noms peuvent apparaître », a indiqué M. Thomas Bach, président de la commission de discipline du CIO et de la commission d’enquête sur le laboratoire américain qui a fourni plusieurs sportifs en dopants au début des années 2000. Aujourd’hui, au dernier jour de la commission exécutive du CIO réunie à Lausanne depuis lundi, il ne devrait plus donc être question que de la perte par Marion Jones des cinq médailles remportées à Sydney – or du 100 m, du 200 m, du 4x400 m, le bronze à la longueur et au 4x100 m –, une époque où, selon les aveux livrés en octobre, elle était dopée à la THG, stéroïde de synthèse, fabriquée par le laboratoire Balco. Mais le dilemme de la réattribution des titres et des accessits restera entier. « Nous voulons être sûrs que des athlètes qui pourraient bénéficier de la destitution (de Jones) ne sont pas impliquées » dans le scandale Balco, a poursuivi M. Bach, précisant que le règlement de l’affaire pourrait prendre des mois. L’épineux cas des relais La possible promotion de la sulfureuse Thanou est bien évidemment la raison majeure de la prudence du CIO. Suspendue deux ans pour trois contrôles manqués avant les JO d’Athènes, en 2004, la vice-championne olympique 2000 du 100 m, soupçonnée d’avoir compté parmi les clients du laboratoire dirigé par Victor Conte, a pourtant été blanchie par un juge grec qui a estimé que son implication supposée dans Balco n’était étayée par aucune preuve. Qu’importe. L’enquête n’est pas close aux États-Unis et le CIO estime que « d’autres noms peuvent surgir ». Une manière de jouer la montre pour, le cas échéant, laisser le titre vacant. Et déboucher sur une solution de statu quo qui serait injuste pour la vice-championne olympique du 200 m, la Bahamienne Pauline Davies, et toutes les autres athlètes concernées qui n’ont rien à se reprocher. Plus épineux encore est, dans cet esprit, le cas des relais. Fin novembre, en effaçant tous les résultats de Jones postérieurs au 1er septembre 2000, la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) avait recommandé au CIO de disqualifier les deux relais dans lesquels figurait Jones à Sydney et de faire bénéficier les équipes suivantes des médailles américaines – dont la France qui récupèrerait le bronze du 4x100 m. Une mesure radicale pour laquelle le CIO a également décidé de prendre son temps afin de juger de l’implication ou non d’autres Américaines dans Balco. Ou de relayeuses d’autres équipes. Les conclusions des enquêteurs américains sont donc attendues avec impatience du côté de Lausanne.
Le Comité international olympique a reporté sa décision sur la réattribution des médailles de Marion Jones, mettant la Grecque Ekaterini Thanou, dont le CIO refuse de faire une championne olympique, sous la menace d’investigations supplémentaires dans le dossier Balco.
« Les investigations relatives à l’affaire Balco ne sont pas terminées et d’autres noms peuvent apparaître », a...