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Le nouvel Adebayor, des kilos en plus, un poids en moins

Le Togolais Emmanuel Adebayor, qui a gagné en puissance et en précision, n’en finit plus de marquer pour Arsenal depuis le départ au FC Barcelone de son encombrant mentor, le Français Thierry Henry. En tête du classement des buteurs du championnat d’Angleterre, l’attaquant a inscrit à Newcastle mercredi son neuvième but (superbe), soit déjà un de plus que la saison dernière où les blessures d’Henry et de Robin Van Persie lui avaient pourtant offert un temps de jeu respectable. « Désormais, les supporteurs voient le vrai Adebayor », se félicitait après le match l’intéressé qui peut augmenter ce total à Middlesbrough, face à l’une des défenses anglaises les plus poreuses, demain lors de la 16e journée. « Je suis très bon, fort, rapide, je saute haut, mes passes sont bonnes et je garde très bien le ballon. Je ne dis pas que je vais être le meilleur joueur du monde, mais je vais être l’un des meilleurs », s’autocongratulait récemment le Togolais, qui pense avoir « un peu de Drogba et un peu de Kanu ». À l’automne, Adebayor l’extraverti, dont la sélection nationale avec qui il a entretenu des rapports conflictuels n’est pas qualifiée pour la Coupe d’Afrique cet hiver, expliquait que l’ingrédient principal pour devenir un grand joueur c’était de « croire en soi ». « À Monaco, Didier Deschamps me disait que si je m’entraînais dur devant le but, je pouvais devenir l’un des meilleurs buteurs qu’il ait vu », se souvient Adebayor. Mais cette assurance a été mise à rude épreuve pour un attaquant qui jouait peu depuis son arrivée de Monaco début 2006, éclipsé par le soleil Henry à qui il se sentait obligé de systématiquement dédier ses buts. « Quand Thierry est parti, des joueurs comme moi et Robin Van Persie ont compris qu’ils allaient jouer », explique l’ancien Monégasque. « Il a eu du mal au départ, parce qu’il était impressionné par Thierry », reconnaissait la saison passée l’entraîneur Arsène Wenger. Avant de rejoindre Arsenal, « le football était juste un jeu, je jouais pour moi », se rappelle l’attaquant. Au début, les supporteurs louaient sa débauche physique, mais restaient perplexes devant ce géant dégingandé maladroit face au but. « J’avais besoin de deux mètres pour contrôler le ballon. Je devais faire quelque chose, faire du muscle pour absorber les coups qu’on prend en Angleterre », reconnaît le Togolais qui dépasse aujourd’hui les 85 kilogrammes, soit dix de plus qu’à son arrivée. « Physiquement, je ne me souviens pas que nous ayons eu un attaquant de ce type, à part peut-être John Hartson ou Ian Wright », disait récemment Wenger, qui a dû lui assurer qu’il jouerait pour le dissuader de céder aux sirènes de Manchester United à l’intersaison.
Le Togolais Emmanuel Adebayor, qui a gagné en puissance et en précision, n’en finit plus de marquer pour Arsenal depuis le départ au FC Barcelone de son encombrant mentor, le Français Thierry Henry.
En tête du classement des buteurs du championnat d’Angleterre, l’attaquant a inscrit à Newcastle mercredi son neuvième but (superbe), soit déjà un de plus que la saison dernière où...